Primaire: Peillon n’aurait pas été candidat face à Hollande

Primaire: Peillon n’aurait pas été candidat face à Hollande

Vincent Peillon, qui a annoncé dimanche soir sa candidature à la primaire de la gauche, n'aurait pas été candidat face à François...
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Vincent Peillon, qui a annoncé dimanche soir sa candidature à la primaire de la gauche, n'aurait pas été candidat face à François Hollande, indique-t-il lundi, jugeant par ailleurs que Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron sont "deux candidats respectables hors de cette primaire".

"Je pensais que François Hollande serait candidat parce que je considérais que l’appréciation de son bilan, comme celle de sa personne, était injuste par rapport à la réalité. Il me semblait que quelle que soit la difficulté, il était le mieux placé pour expliquer aux Français ce qu’il avait fait", déclare l'ancien ministre de l'Education dans un entretien au Monde. "Je suis peut-être dans cette primaire le seul qui n’y serait pas allé s’il avait été candidat", ajoute-t-il.

M. Peillon assure vouloir "d'abord apporter une exigence de vérité". "J’ai entendu ces dernières années des critiques radicales, manichéennes, brutales, venant parfois de notre propre camp. Elles nous ont affaiblis", regrette-t-il.

"Un pays comme la France qui a rétabli ses comptes publics et sociaux sans attaquer le modèle social, c’est unique. Mieux, des réformes de progrès ont été faites, avec le compte pénibilité, l’embauche de fonctionnaires dans la police ou l’école, la garantie jeunes, la complémentaire santé pour tous, la contraception gratuite pour les jeunes filles, l’encadrement des loyers, la COP21, le mariage pour tous…", défend-il.

Le candidat émet cependant des réserves sur le bilan du quinquennat: "on peut regretter qu'il n'y ait pas eu des contreparties suffisantes au pacte de responsabilité", "il y a eu aussi la méthode de gouvernement, avec une base politique trop étroite", "il y a eu aussi des brutalités, comme le 49-3 lors de la loi travail".

M. Peillon, qui assure n'être "instrumentalisé par personne", prend clairement ses distances avec Manuel Valls: "j'ai mon identité politique, mon projet. Je n'ai jamais changé de ligne. J'ai toujours défendu les 35 heures, je n'ai jamais dit que je voulais supprimer l'impôt de solidarité sur la fortune".

Face à l'ancien Premier ministre, il affirme porter "une idée humaniste de la laïcité républicaine qui est celle de 1905" et indique ne pas comprendre "qu'on ait pu soutenir des arrêtés contre le burkini (comme l'a fait M. Valls). Cela n'a rien à voir avec la loi de 1905 ni avec l'idée même de laïcité".

A gauche, l'ancien ministre de l'Education estime qu'"il y a deux candidats respectables" hors de la primaire organisée par le PS: Jean-Luc Mélenchon et "aussi Emmanuel Macron". "Il n’est pas notre ennemi, il incarne une proposition politique. Nous avons des désaccords. Mais si nous voulons battre la droite et l’extrême droite, nous aurons après la primaire à poursuivre le rassemblement".

"Je suis candidat à l'élection présidentielle pour que la gauche gagne", affirme celui qui a déjà reçu le soutien de la maire de Paris Anne Hidalgo et celui, à titre personnel, de la chef de file de la motion D du Congrès de Poitiers (La Fabrique), la députée Karine Berger.

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