Après un premier débat très policé, les sept candidats à la primaire initiée par le PS ont haussé le ton, ciblant particulièrement Manuel Valls,...
Primaire PS: 2ème débat animé, Valls ciblé par ses concurrents
Après un premier débat très policé, les sept candidats à la primaire initiée par le PS ont haussé le ton, ciblant particulièrement Manuel Valls,...
Par Stéphanie LEROUGE, Jérémy MAROT
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Après un premier débat très policé, les sept candidats à la primaire initiée par le PS ont haussé le ton, ciblant particulièrement Manuel Valls, notamment sur le sujet de l'accueil des réfugiés.
Jeudi, ils s'étaient contentés de s'écouter, actant plutôt sagement leurs divergences. Dimanche, à une semaine du premier tour de la primaire et alors que la nécessité de se démarquer se fait plus pressante, les postulants, priés avec insistance par les présentateurs d'en découdre, sont sortis de leur couloirs pour s'opposer plus vivement.
Vincent Peillon a ainsi exprimé son "désaccord profond" avec l'ancien Premier ministre sur une question "qui a marqué ce quinquennat", celle de l'accueil des réfugiés.
"J'ai le sentiment que les Français étaient plus généreux que leurs dirigeants", a-t-il encore grincé en évoquant les "5.000" réfugiés accueillis par la France, loin des "30.000" promis. Quelques instants plus tôt, Benoît Hamon avait ouvert le feu en disant "à Manuel Valls que c'est l'honneur de la France que de faire vivre ses valeurs, de les faire vivre notamment à l'égard des migrants et des réfugiés".
Vincent Peillon (G) et Manuel Valls lors du deuxième débat télévisé des primaires du PS et de ses alliés, le 15 janvier 2017, à Paris.
AFP
"L'accueil illimité ça n'est pas possible", a rétorqué M. Valls, défendant bec et ongles son action. "Ce que j'ai dit (à Munich en février 2016), non seulement je l'assume mais je pense que la France a eu raison de mener cette politique, l'histoire nous a donné raison", a-t-il estimé.
Autre sujet sur lequel Manuel Valls a été la cible des critiques de ses concurrents, celle de la pratique du pouvoir, avec une nouvelle fois un Vincent Peillon très combatif.
"Un président de gauche c'est d'abord un président qui va pouvoir rassembler la gauche et d'abord ses propres amis. Entre ceux qui ont théorisé deux gauches irréconciliables et ceux qui ont cassé des portes et brisé des fenêtres en étant restés plus longtemps que moi au gouvernement, il va falloir rassembler", a-t-il lancé, égratignant d'une phrase l'ancien Premier ministre et les frondeurs Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.
- Hollande au théâtre -
Frondeur, un mot jugé "inapproprié" par Arnaud Montebourg car "il y a une légitimité démocratique à discuter les choix". Sans nommer Manuel Valls, l'ancien ministre de l'Economie a critiqué "ces dernières années" un pouvoir "trop faible avec les puissants et parfois trop dur avec les faibles".
Programmes des candidats à la primaire organisée par le PS
AFP
Manuel Valls s'est aussi trouvé isolé sur le sujet du cannabis, dont il rejette la dépénalisation quand Vincent Peillon défend un grand débat national et Benoît Hamon une légalisation. "Quand on veut gouverner, quand on veut présider un pays, il faut aussi s'adresser à son pays, à ses compatriotes, à sa jeunesse en disant: il y a des interdits", a dit M. Valls, drapé dans son costume régalien.
L'Europe, objet de la première partie du débat, avait permis aux candidats d'exprimer de façon consensuelle le besoin d'une Europe renforcée en matière de défense, sur fond de désengagement probable des Etats-Unis.
Ils se sont en revanche opposés sur la question du déficit budgétaire. Vincent Peillon a proposé d'obtenir le feu vert de l'Allemagne en faveur d'un grand plan d'investissement européen, en échange d'une politique budgétaire "sérieuse" en France. Benoît Hamon a objecté que le déficit valait peu face au risque de l'émergence politique de Marine Le Pen.
François Hollande lors d'une visite au forum "La France s'engage" le 15 janvier 2017 à Paris
POOL/AFP
Si son ombre plane sur cette primaire dont il est le grand absent, François Hollande n'aura pas écouté ce deuxième débat. Dimanche soir, le chef de l'Etat était au théâtre en compagnie de la ministre de la Culture Audrey Azoulay, pour assister à une pièce de Michel Drucker.
Au terme de deux heures quarante de débats sur BFMTV, iTELE et RMC, les candidats se sont félicités de leurs échanges. Ce débat était "beaucoup plus vivant et approfondi que le précédent", a jugé M. Peillon.
Lors de leur premier débat télévisé, les candidats avaient réuni devant le petit écran 3,8 millions de téléspectateurs, soit nettement moins que les 5,6 millions de la première joute des candidats de droite le 13 octobre. Le troisième débat avant le premier tour de la primaire aura lieu jeudi à 21H00.
C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.
Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.
Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».
François Bayrou a réuni, ce vendredi, à Montpellier un comité interministériel des villes (CIV), très attendu par les élus locaux, à l’occasion duquel il a annoncé plus de 40 mesures axées sur la jeunesse et encourageant la mixité sociale dans les quartiers.
Le
Le direct
Trump-Musk : les histoires d'amour finissent mal...
Trump-Musk : les histoires d'amour finissent mal...