A quatre jours du premier tour de la primaire organisée par le Parti socialiste, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon rassemblent leurs soutiens...
Par Sylvie GROULT
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A quatre jours du premier tour de la primaire organisée par le Parti socialiste, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon rassemblent leurs soutiens mercredi soir à Paris.
- Les meetings du jour -
Arnaud Montebourg et Benoît Hamon tiennent des meetings à Paris pour une démonstration de force face à un Manuel Valls sur la corde raide.
Benoît Hamon à Clermont-Ferrand le 16 janvier 2017.
AFP
L'ancien Premier ministre, qui organise une réunion publique près de Limoges dans une salle de 250 personnes, est apparu en difficulté ces derniers jours. Initialement étiqueté favori lors de son annonce de candidature en décembre, il semble en perte de vitesse.
En déplacement en Bretagne mardi, il a été giflé par un jeune homme, un mois après avoir reçu un sac de farine à Strasbourg. "Je suis celui qu'on vise dans cette campagne, bien évidemment, parce que j'ai été aux responsabilités", a réagi mercredi Manuel Valls.
Du côté de ses deux adversaires, on compte profiter à plein des difficultés de Manuel Valls en instillant même en coulisses l'idée qu'il pourrait prendre la porte dès le premier tour.
- Le duel du jour -
Manuel Valls et Benoît Hamon se sont opposés par interviews interposées sur le thème du revenu universel, "qui couperait tout lien avec le travail" pour l'ex-Premier ministre, mais représente un cap avec "un périmètre à définir" pour Benoît Hamon.
Primaire socialiste élargie : ce qui les différencie
AFP
"Je défends une société du travail pour davantage de pouvoir d'achat en augmentant les petites retraites, en défiscalisant les heures supplémentaires mais aussi un revenu décent pour ceux qui en ont besoin", a dit Manuel Valls sur France Inter. "Pas un revenu universel "idéaliste pour tout le monde" qui "ruinerait les finances publiques".
"J'anticipe que la révolution numérique va raréfier le travail (...) et qu'il nous faut nous préparer à cela", a répliqué Benoît Hamon.
- Les suites de la gifle -
La gifle reçue par Manuel Valls mardi a suscité des réactions indignées, à gauche comme à droite et à l'extrême droite:
- "C'est évidemment absolument inadmissible de voir ces gestes de violence", a déclaré Marine Le Pen, ajoutant que "la gauche, de manière générale, a toujours eu beaucoup de complaisance à l'égard de violences effectuées par l'extrême gauche contre ses opposants politiques".
- Pour Jean-François Copé (LR), "bien sûr qu'il (Manuel Valls) a raison" de porter plainte. "Cette gifle symbolise le délitement de l'autorité dans notre pays".
- "Ce qui s'est passé est parfaitement inacceptable", a affirmé Stéphane Le Foll "au nom du gouvernement". "Ca peut commencer par une gifle, ça peut se poursuivre par un coup de poing (...) par un coup de barre de fer, ça peut concerner des politiques, mais ça peut concerner aussi d'autres professions. Je dis attention".
- Le sondage du jour -
Les principaux candidats à la primaire progressent dans l'opinion: Manuel Valls et Arnaud Montebourg gagnent quatre points par rapport à décembre, à 35% d'avis favorables, selon un sondage Ipsos Le Point. Benoît Hamon progresse de sept points (32%).
Chez les seuls sympathisants socialistes, Benoît Hamon bondit de 23 points, Arnaud Montebourg de 18. Manuel Valls perd un point, même s'il reste le plus populaire des candidats (55%).
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