« Bien sûr qu’il y a des regrets vu le résultat, vu ce qu’il s’est passé », lâche Manuel Valls, interrogé sur la primaire socialiste de 2017. L’ancien Premier ministre s’est exprimé dans les mêmes termes face aux écoliers de l’émission Au tableau ! qui sera diffusée ce mercredi sur C8. Un an après la victoire de Benoît Hamon, Manuel Valls tente d’analyser la déroute de la gauche et sa propre défaite. « À partir du moment où il (François Hollande NDLR) n’était pas candidat, il était très difficile que son premier ministre et que d’une manière générale, la gauche réformiste que j’incarnais comme chef du gouvernement ne soit pas candidat », déclare-t-il.
Rétrospectivement, Manuel Valls juge que « cette primaire, voulue, organisée pour François Hollande » était « absurde pour un président de la République sortant. » D’après lui, cette élection qui « s’est vite transformée en une primaire de mise en cause du quinquennat était un piège ». Aujourd’hui, Manuel Valls est ciblé par certains socialistes, comme son ancien lieutenant, Luc Carvounas qui brigue la tête du Parti socialiste. Des piques auxquelles l’ancien Premier ministre ne souhaite pas répondre : « J’ai quitté le parti socialiste, donc je ne vais pas participer de ce casting », affirme-t-il.
Presque sans regrets, Manuel Valls considère « que le parti socialiste est brutalement mort ». L’ancien Premier ministre de François Hollande, désormais député apparenté LREM, « considère que le cycle social-démocrate est fini en France et en Europe ». Selon lui, « Il y a quelque chose qui se construit avec En marche, avec la majorité présidentielle » et ce même si ses rapports avec Emmanuel Macron sont réputées mauvaises. « Ma voix, elle est originale, elle continuera de se faire entendre », conclut-il.
« Le parti socialiste est brutalement mort », affirme Manuel Valls