Vraie tricherie ou simple cafouillage, les soupçons de participation gonflée lors du premier tour de la primaire du PS, dimanche, illustrent les...
Primaires, congrès: la démocratie à la peine dans les partis
Vraie tricherie ou simple cafouillage, les soupçons de participation gonflée lors du premier tour de la primaire du PS, dimanche, illustrent les...
Par Juliette Baillot
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Vraie tricherie ou simple cafouillage, les soupçons de participation gonflée lors du premier tour de la primaire du PS, dimanche, illustrent les difficultés récurrentes des partis politiques à organiser de façon transparente leurs consultations.
- Duel Aubry-Royal au congrès de Reims
Fin 2008, le PS doit élire le successeur de François Hollande à sa tête. La motion de Ségolène Royal arrive en tête lors d'un vote préalable, mais aucune synthèse ne sort à l'issue du Congrès tant le parti, sonné par ses défaites électorales de 2007, semble déchiré.
Les adhérents doivent trancher. A l'issue du premier tour, Mme Royal arrive en tête, suivie de Mme Aubry. Éliminé, Benoît Hamon appelle à voter pour la maire de Lille au second tour.
Confusion extrême quand, dans la nuit du 21 au 22 novembre, les deux femmes se proclament tour à tour victorieuses. Il faut attendre le petit matin pour que la direction du PS décerne la victoire à Martine Aubry (50,02%) avec seulement 42 voix d'avance.
Manuel Valls, porte-parole de Ségolène Royal, conteste ce résultat sur la base d'erreurs de comptage relevées par plusieurs fédérations et menace de porter plainte pour "faux en écriture". Une commission spéciale confirme le 25 novembre la victoire de Mme Aubry, avec 102 voix d'avance.
A l'inverse, trois ans plus tard, en octobre 2011, la "primaire citoyenne" organisée par le PS et le PRG se déroule sans encombres et voit la victoire au second tour de François Hollande face à Martine Aubry.
- Bataille Fillon-Copé fin 2012
Le 18 novembre 2012, quelques mois après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, les adhérents de l'UMP doivent départager Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP. Les partisans du premier dénoncent des irrégularités dans les Alpes-Maritimes et devancent la Commission de contrôle des opérations électorales (Cocoe) en proclamant sa victoire. Peu après, Fillon se déclare lui aussi vainqueur.
François Fillon et Jean-Francois Copé le 27 septembre 2012 à Marcq-en-Barœul
AFP/Archives
Le 19, la Cocoe proclame Copé vainqueur avec 50,03%, soit 98 voix d'avance. Fillon prend acte de sa défaite, mais repart au combat le 21 en raison des votes "oubliés" de trois fédérations d'Outre-mer.
Une proposition de médiation d'Alain Juppé tombe à l'eau, Nicolas Sarkozy s'en mêle et la Commission des recours proclame à nouveau la victoire de M. Copé le 26, avec 952 voix d'avance, sans parvenir à calmer le jeu. M. Fillon annonce la création d'un groupe parlementaire "Rassemblement-UMP" prêt à s'auto-dissoudre si un nouveau scrutin a lieu sous trois mois.
Le 17 décembre, les deux hommes concluent un accord de sortie de crise qui prévoit une nouvelle élection avant octobre 2013. Une gouvernance collégiale du parti est mise en place, Jean-François Copé reste président de l'UMP et le groupe RUMP dissous.
Fin juin 2013, les militants reportent en congrès extraordinaire l'élection du président de l'UMP à novembre 2015. Mais le 27 mai 2014, le scandale Bygmalion précipite Jean-François Copé vers la sortie. L'UMP est rebaptisée Les Républicains à l'initiative de Nicolas Sarkozy fin mai 2015.
A l'inverse du duel Copé-Fillon, la première primaire à droite, remportée par François Fillon en novembre 2016, se déroule sans encombres.
- Du rififi au centre en 2014
Rama Yade le 5 juillet 2014 à Paris
AFP/Archives
En juin 2014, Rama Yade, conseillère régionale d'Ile-de-France, est candidate à la présidence du Parti radical (PR), dont Jean-Louis Borloo a démissionné. Battue par Laurent Hénart lors du vote, elle invoque plus de 8.000 irrégularités, dont des... nourrissons inscrits sur les listes, et dépose en septembre 2014 une assignation devant le TGI de Paris dans l'espoir d'une annulation. En vain: elle sera déboutée en mai 2015.
Quelques mois plus tard, c'est l'élection à la tête de l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) qui connaît des soubresauts, les fichiers de la liste électorale étant rectifiés au fil du scrutin suite à des réclamations. Hervé Morin, battu par Jean-Christophe Lagarde le 13 novembre 2014, met un temps en cause la sincérité des opérations de vote, pourtant contrôlées par un huissier de justice.
Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».
Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.
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