Prison avec sursis requise contre le maire « shérif » de l’Essonne
Le parquet d'Evry (Essonne) a requis mercredi une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre du maire Debout...

Prison avec sursis requise contre le maire « shérif » de l’Essonne

Le parquet d'Evry (Essonne) a requis mercredi une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre du maire Debout...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le parquet d'Evry (Essonne) a requis mercredi une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre du maire Debout la France de Wissous, Richard Trinquier, pour avoir menacé des gens du voyage avec un sabre japonais.

Le ministère public a également requis une amende de 1.500 euros à l'encontre de l'édile. "Vous avez donné à la fonction que vous exercez un côté guignolesque", a tancé le procureur.

Quatre mois d'emprisonnement avec sursis et une amende de 500 euros à l'encontre d'un membre de la communauté des gens du voyage, qui comparaissait pour avoir menacé le maire, ont également été requis par le procureur.

Les faits s'étaient déroulés début avril lorsqu'une dizaine de caravanes s'étaient installées sur le parking d'une crèche en construction de cette ville de la banlieue parisienne de 8.000 habitants.

Alors que la police municipale tentait de négocier une solution de relogement, en fin de journée, Richard Trinquier, alcoolisé, s'était rendu sur les lieux. Gilet pare-balles sur le dos, étoile de shérif siglée "police" accrochée à sa veste, il avait exhibé un katana d'un mètre de long avec lequel il aurait menacé des contradicteurs.

A la barre, l'édile de 69 ans, costume gris clair et voix posée, a martelé avoir agi en état de légitime défense, arguant s'être senti menacé: "J'ai eu peur. J'étais dans une situation de stress, je pensais que j'allais mourir".

Interrogé sur le choix du sabre, il explique d'abord que c'"est une arme à caractère défensif et pas offensif", puis déclare qu'étant en partie d'"origine asiatique, le katana faisait sens". "Vous ne faites pas le maintien de l'ordre dans la péninsule asiatique!", lui rétorquera le procureur.

"Est-ce qu'aujourd'hui je referais la même chose? Non, je pense que je réfléchirais. En revanche, demain, je le referais parce que j'ai une certaine conception de mon devoir", a dit l'élu local, qui n'a eu de cesse, durant l'audience, de pointer "l'absence de la police nationale" au moment de l'altercation.

Son avocat, Me Gilles-William Goldnadel, a loué un "homme d'honneur", un "maire valeureux" qui "se donne corps et âme pour 500 euros"(ses revenus de maire ndlr).

Le jugement est attendu le 21 novembre.

Partager cet article

Dans la même thématique

Agen Ok
9min

Politique

Municipales 2026 : à Agen, la gauche part unie du PS… à LFI

Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…

Le

PARIS: Conseil Constitutionnel, premiere audience publique
6min

Politique

Justice des mineurs : quelles dispositions du texte Attal peuvent faire l’objet d’une censure du Conseil constitutionnel ?

Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.

Le

Prison avec sursis requise contre le maire « shérif » de l’Essonne
5min

Politique

Lutte contre l’antisémitisme à l’université : la proposition de loi définitivement adoptée à l’unanimité au Sénat

Les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ont été adoptées, à l’unanimité, ce jeudi au Sénat. Le texte prévoit notamment l’obligation de formation des étudiants à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme tout au long de leur parcours d’enseignement.

Le