Privatisation d’ADP: des parlementaires d’opposition enclenchent un « référendum d’initiative partagée »
Des parlementaires notamment socialistes, communistes et de droite (LR) ont annoncé mardi avoir recueilli les signatures...

Privatisation d’ADP: des parlementaires d’opposition enclenchent un « référendum d’initiative partagée »

Des parlementaires notamment socialistes, communistes et de droite (LR) ont annoncé mardi avoir recueilli les signatures...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Des parlementaires notamment socialistes, communistes et de droite (LR) ont annoncé mardi avoir recueilli les signatures nécessaires à un possible référendum d’initiative partagée (RIP) contre la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) qualifiée de "poule aux oeufs d'or".

"Nous avons cherché les moyens (...) d'éviter l'irrémédiable" et ce projet de consultation des Français vise à rendre ADP "insusceptible de privatisation", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole des députés PS Boris Vallaud, entouré de députés et sénateurs de plusieurs bords.

Alors que 185 signatures sont requises pour lancer cette procédure jusqu'ici inédite, les parlementaires ont recueilli 197 paraphes contre cette disposition phare du projet de loi Pacte sur les entreprises, en cours d'examen au Parlement. Cette proposition parlementaire doit désormais être validée par le Conseil constitutionnel et signée par 10% du corps électoral (soit 4,5 millions de citoyens), pour organiser le référendum.

Outre la centaine de députés et sénateurs socialistes et la trentaine d'élus communistes des deux chambres, près d'une cinquantaine de LR ont apporté leurs voix dont Gilles Carrez, ainsi que 12 députés Libertés et territoires et des sénateurs RDSE et Union centriste.

Les députés LFI souscrivent à la démarche, a indiqué Eric Coquerel, précisant que "des petits problèmes administratifs" ont empêché jusque-là leur prise en compte. Mais d'autres élus ont évoqué en coulisses des réticences de LR à leur égard.

Patrick Kanner, chef de file des sénateurs socialistes, a défendu cette "initiative totalement inédite" face selon lui à "la volonté du gouvernement de vendre la poule aux oeufs d'or".

"Nous ne voulons pas que soit à nouveau commise l'erreur de la privatisation des autoroutes", a insisté M. Vallaud.

Le projet de loi Pacte de Bruno Le Maire est examiné mardi après-midi au Sénat en nouvelle lecture, et doit être adopté définitivement jeudi à l'Assemblée. Ce calendrier ne devrait pas être remis en cause par cette initiative, de source parlementaire.

C'est "une entreprise politique" avec un "attelage surprenant", certains signataires ayant "beaucoup privatisé", avaient critiqué par avance des porte-parole des députés MoDem.

Partager cet article

Dans la même thématique

8min

Politique

Budget 2026 : une loi spéciale pour sortir de l’impasse ? « Une solution qui permet uniquement de retarder le problème »

La navette parlementaire continue, et le calendrier budgétaire, lui, se resserre. Le rejet du budget par les députés ce week-end laisse peu d’espoir à un accord sur les lois de finances et de financement de la sécurité sociale de voir le jour dans les temps. De quoi contraindre le gouvernement à plancher sur un projet de loi spéciale, faute de recours au 49-3 et aux ordonnances, une solution pour le moins temporaire.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
4min

Politique

Sondage : Jordan Bardella remporterait la présidentielle 2027 quel que soit son adversaire

À dix-huit mois de l’élection présidentielle, Jordan Bardella consolide son statut de personnalité politique préférée des Français et domine largement les intentions de vote pour la présidentielle de 2027. Selon le dernier baromètre Odoxa, il l’emporterait aujourd’hui face à tous ses adversaires potentiels, confirmant une dynamique qui rebat les cartes du paysage politique.

Le