Privatisation d’ADP et de la FDJ: l’Etat conservera sa « capacité de contrôle »

Privatisation d’ADP et de la FDJ: l’Etat conservera sa « capacité de contrôle »

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré mercredi que l'Etat conserverait le contrôle de ses actifs stratégiques malgré...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré mercredi que l'Etat conserverait le contrôle de ses actifs stratégiques malgré les privatisations d'Aéroports de Paris (ADP) et de la Française des jeux (FDJ), en promettant des mécanismes de "régulation".

"Les choix que nous ferons seront des choix qui préserveront la capacité de contrôle de l'Etat sur les actifs stratégiques", a déclaré M. Le Maire lors d'une séance de questions à l'Assemblée nationale sur le programme de privatisations du gouvernement.

"Mais il y a deux manières de contrôler les actifs stratégiques : il y a une présence au capital (...) et il y a la régulation. Je crois que la régulation est la meilleure façon d'assurer le contrôle de l'Etat sur des actifs stratégiques", a-t-il ajouté.

Concernant la FDJ, dont l'Etat détient actuellement 72 %, cette régulation sera réalisée par une nouvelle autorité, qui aura pour mission d'éviter "un développement excessif des jeux en France", a annoncé le ministre.

"Il y a un risque d'addiction que je reconnais. Il y aura donc une autorité de régulation qui appliquera des contrôles à l'ensemble de ces jeux", a-t-il précisé, en confirmant que l'Etat conserverait le "monopole" du secteur.

Concernant ADP, dont l'Etat possède 50,6 % du capital, le locataire de Bercy a promis de trouver une solution qui préserve les intérêts publics, notamment sur les questions de "sécurité", sur les "frontières" et sur les "tarifs" aéroportuaires.

Interrogé par des députés Nouvelle Gauche, M. Le Maire est cependant resté évasif sur les intentions exactes du gouvernement vis-a-vis du gestionnaire des aéroports parisiens.

L'une des solutions "consisterait à dire que le gouvernement va abaisser la part de l'Etat" pour "porter la part des actionnaires privés de 49,4 % à 50 %, 60 % ou 70 %. C'est une solution que nous ne retiendrons pas", s'est contenté d'expliquer le ministre, pour qui cette solution "consisterait à donner à des actionnaires privés" une capacité de contrôle "tout à fait exorbitante".

"Il n'est pas question de refaire les erreurs du passé", a par ailleurs promis Bruno Le Maire, en référence à la privatisation des autoroutes, cédées par l'Etat en 2006, qui a entraîné de fortes hausses de tarifs des péages, faute d'un cadre garantissant un rapport de force favorable à l'Etat.

Le gouvernement a annoncé au moins 10 milliards d'euros de cessions de titres au cours du quinquennat. Ces cessions, destinées à recentrer le portefeuille public sur les actifs considérés comme essentiels, serviront à alimenter un fonds pour l'innovation de rupture.

Dans la même thématique

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

FRA – ASSEMBLEE – 4 COLONNES
13min

Politique

Congrès du PS : les tractations se concentrent sur « Boris Vallaud, qui a des propositions de dates tous les jours »

Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.

Le