Prix planchers dans l’agriculture : « Si on ne supprime pas la surtransposition des normes, le prix garanti sera un échec », estime Marine Le Pen

Ce 28 février, Marine Le Pen était en visite au Salon de l’agriculture. L’occasion pour la présidente du groupe RN à l’Assemblée de réagir aux dernières annonces d’Emmanuel Macron pour faire face à la crise agricole. Sans certaines conditions, elle estime que l’instauration de prix planchers pourrait conduire à « la ruine de l’agriculture ».
Rédaction Public Sénat

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C’est au son de quelques « Marine, présidente », que Marine Le Pen est entrée au Salon de l’agriculture ce 28 février. La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée semble adhérer au principe de prix planchers, proposé par Emmanuel Macron lors de sa visite en ouverture du Salon samedi 24 février.

Mais la députée pose tout de même un certain nombre de conditions à la faisabilité d’une telle mesure : « Un prix garanti ne peut fonctionner que si on n’impose pas la multiplication des normes, si on supprime les accords de libre-échange et si on ne se refuse pas à mettre en place du patriotisme économique ».

Le Pacte vert, « une stupidité économique et politique »

« Si on ne supprime pas les surtranspositions de normes inutiles qui empêchent les agriculteurs de travailler et renchérissent les prix, alors le prix garanti est signé d’échec », a-t-elle ajouté. Une critique contre les normes qui vise directement Bruxelles, et notamment le Pacte vert européen : « Un des grands combats que nous menons, c’est contre le Pacte vert, qui est une politique de décroissance, de baisse de productivité annoncée de l’agriculture, c’est une injustice profonde faite aux agriculteurs et c’est une stupidité économique et politique. »

Au Parlement européen, le parti d’extrême-droite mené par Jordan Bardella s’est opposé à l’adoption d’un des textes les plus emblématiques du Pacte vert européen : la loi sur la restauration de la nature. Celui-ci prévoit l’obligation pour tous les Etats membres de restaurer au moins 30 % des habitats dégradés par les actions humaines – forêts, zones humides, prairies… – d’ici 2030, puis 90 % à l’horizon 2050. À une courte majorité, le texte a été adopté par les eurodéputés ce 27 février, ce qui entraînera selon Marine Le Pen « une perturbation totale pour les agriculteurs ».

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