Il était à l’époque le président de la commission d’enquête sur le coût de la pollution de l’air. Le sénateur Jean-François Husson a pris la parole ce mercredi au procès Aubier, celui du pneumologue accusé d’avoir menti sous serment face aux sénateurs en ne révélant pas ses liens avec Total. « Quand on est dans le fond du débat, c’est éclairant », a déclaré à Public Sénat le sénateur de la Meurthe-et-Moselle Jean-François Husson.
« La question qui est une faute par rapport au fait d’avoir prêté serment, c’est qu’on lui a demandé s’il avait des liens d’intérêt avec des acteurs économiques. Il a répondu clairement non, en tout les cas quand il a prêté serment et on s’est aperçu, et l’audition l’a démontré, notamment avec la société Total, ça a démarré dès 1997 avec Elf Aquitaine. »
Défense du travail du Sénat
Le Sénat, qui s’est porté partie civile dans l’affaire, a essuyé des critiques de la part de la défense (lire notre article). « C’est dommage, c’est peut-être les effets de manche des prétoires », a réagi le sénateur :
« Je me suis attaché en tant que président de la commission d’enquête et avec les membres de la commission à conduire avec objectivité, indépendance et impartialité les débats. L’objectif est de montrer que le Sénat fait un travail de fond. »
« Je crois que ce n’est pas, d’abord, une bonne manière, et en plus ce n’est pas respecter les institutions. », a-t-il ajouté. « Moi je respecte l’institution judiciaire, je ne mêle pas de savoir si le travail est bien fait. »