Le procès de François Pérol, l'ex-conseiller économique de Nicolas Sarkozy, s'est ouvert mercredi devant la cour d'appel de Paris, qui devra dire si le haut fonctionnaire s'est, ou non, rendu coupable de prise illégale d'intérêts en prenant la tête du groupe bancaire BPCE, dont il avait suivi la création à l'Élysée.
En première instance, l'ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République a été relaxé le 24 septembre 2015 par le tribunal correctionnel de Paris pour qui aucune des charges retenues par l'accusation n'apportait la preuve de cette infraction.
La procureure avait requis "une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique", deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende. Le parquet national financier (PNF) a fait appel.
Il est reproché à François Pérol d'avoir accepté en février 2009 de prendre la tête du groupe issu du mariage entre la Banque populaire et la Caisse d'épargne (BPCE) alors qu'il avait suivi cette fusion.
Le code pénal interdit, pour éviter tout conflit d'intérêts à un fonctionnaire ou agent public, dans un délai de trois ans, de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat, sur laquelle il a donné des avis ou proposé des opérations à l'autorité compétente.
La peine encourue est de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. Mais le véritable enjeu pourrait être, en cas de condamnation, son maintien à la tête de la deuxième banque de détail de France. En première instance, son avocat avait laissé entendre qu'il ne resterait pas à la tête de la BPCE si "son honorabilité" était mise en cause.
"J'ai toujours dit qu'en toutes circonstances, bonnes ou mauvaises, j'agirai dans l'intérêt du groupe", a souligné auprès de l'AFP M. Pérol avant le début de l'audience.
L'ex-président français Nicolas Sarkozy à Paris, le 20 novembre 2016
POOL/AFP/Archives
En tant que superviseur des banques européennes, la Banque centrale européenne (BCE) dispose théoriquement d'un droit de regard élargi sur la nomination comme sur le maintien des dirigeants des établissements bancaires. Un droit qu'elle n'utilise pas systématiquement et qui ne prévaut pas sur la réglementation nationale, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Sollicitée sur l'existence d'une disposition contraignant un responsable bancaire à démissionner en cas de condamnation, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le régulateur français des banques, n'a lui pas souhaité s'exprimer.
François Pérol a été reconduit par anticipation pour la deuxième fois en novembre 2015 à la tête de la BPCE où son mandat doit théoriquement s'achever en 2020, en même temps que le plan stratégique du groupe qu'il doit présenter en novembre.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier revient sur les moyens de financer une augmentation du budget de la défense. Cette dernière plaide pour un recours à l’impôt plutôt qu’à une réduction des dépenses sociales.
Alors que la droite et Renaissance n’ont pas officiellement désigné de prétendant à la mairie de Paris, le sénateur LR de Paris Francis Szpiner a déclaré sa candidature ce jeudi. Incertains sur le cas Rachida Dati, sur les relations avec le camp présidentiel et même sur le mode de scrutin, la droite parisienne temporise à un an du scrutin.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».
La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.
Le
Le direct
Enfants de la France périphérique : toutes les ambitions sont-elles possibles ?
Enfants de la France périphérique : toutes les ambitions sont-elles possibles ?