Dans l’affaire des emplois fictifs de Pénélope Fillon, l’Assemblée nationale s’est portée partie civile. Elle réclame plus d’un million d’euros, correspondant au montant des salaires versés à Pénélope Fillon - par son mari François et par Marc Joulaud, ses employeurs - auquel s’ajoute le montant des cotisations salariales patronales.
Si les époux sont reconnus coupables de ces accusations, ils auront alors l’obligation de verser cette somme à l’institution parlementaire. Pour Éric Woerth, député LR et ancien ministre, cette demande de l’Assemblée « n’est pas anodine ». « C'est un acte qui peut se discuter. Ce n'est peut-être pas populaire ce que je dis. Le bureau aurait pu être informé, ou du moins participer à la décision. »
« C'est une décision du président de l'Assemblée, je respecte parfaitement le président de l'Assemblée » nuance l’élu républicain. « Mais je pense qu'au moins une décision du bureau aurait peut-être été une bonne chose. »
Éric Woerth apporte son soutien à François Fillon en filigrane, et, interrogé sur les accusations, évoque « une autre époque ». « Fillon paye pour ce qu'il a fait ou pas fait, c'est une autre époque… tout a été dit au procès » déclare-t-il. « Ce n’est pas un ami intime mais je pense à lui personnellement, c'est très difficile ».