Procès LFI: Autain veut « davantage de garanties » pour l’indépendance de la justice
La députée LFI Clémentine Autain a réclamé vendredi "davantage de garanties pour que la justice soit indépendante du pouvoir...

Procès LFI: Autain veut « davantage de garanties » pour l’indépendance de la justice

La députée LFI Clémentine Autain a réclamé vendredi "davantage de garanties pour que la justice soit indépendante du pouvoir...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La députée LFI Clémentine Autain a réclamé vendredi "davantage de garanties pour que la justice soit indépendante du pouvoir exécutif" à propos du procès en correctionnelle à venir de Jean-Luc Mélenchon et de cinq de ses proches.

"Nous voudrions des garanties, et pour l'instant elles n'existent pas, sur le fait que l'exécutif n'est pas aujourd'hui à la manœuvre" pour "étouffer des affaires et pour, au contraire, être extrêmement sévère et dans une grande célérité", a-t-elle déclaré sur BFMTV et RMC.

La députée de Seine-Saint-Denis a pointé un "deux poids, deux mesures" alors que la procédure engagée par le parquet de Paris, pour des soupçons de "faux témoignage" devant la commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla, a été classée jeudi sans suite pour le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda.

"Ce que je souhaite, c'est que ce procès soit l'occasion d'un grand débat sur les conditions de ces perquisitions et sur notre système politique", a-t-elle ajouté.

"Ce que je regrette depuis le début dans cette histoire, c'est le coup de sang, la colère, la façon dont Jean-Luc Mélenchon et d'autres ont réagi à ce moment-là." "C'est un coup de sang qui a été beaucoup commenté alors que le fond de l'affaire est passé à la trappe. Comment, dans une démocratie, on peut se retrouver avec un tel niveau jamais vu de moyens déployés contre un parti qui est un parti d'opposition ?", s'est interrogée Clémentine Autain.

Le chef de file de La France insoumise et cinq de ses proches, dont les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud et l'eurodéputé Manuel Bompard, seront jugés en septembre pour les accrochages ayant émaillé les perquisitions visant son domicile et le siège du mouvement en octobre, a-t-on appris jeudi d'une source proche du dossier.

Ils sont poursuivis en citation directe par le parquet de Bobigny pour actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation, et comparaîtront donc devant des juges de la même ville les 19 et 20 septembre prochains.

Le député LFI Ugo Bernalicis a souligné vendredi sur Radio Classique "qu'officiellement et officieusement aussi", Jean-Luc Mélenchon et ses proches ne sont "absolument pas au courant". "J'aimerais bien que le parquet, puisque les indices concordent pour dire que les fuites viennent du parquet, s'en tienne à la règlementation et la loi en vigueur", a-t-il ajouté.

"Il y a déjà une plainte qui a été déposée pour violation du secret de l'instruction, on va compléter cette plainte par les nouveaux éléments", a-t-il indiqué, remarquant que "l'indépendance n'est pas la norme dans les affaires les plus sensibles".

Partager cet article

Dans la même thématique

Procès LFI: Autain veut « davantage de garanties » pour l’indépendance de la justice
2min

Politique

« Accepter de perdre nos enfants » : « Nous devons écouter » le chef d’état-major des armées, soutient Gérard Larcher

Au congrès des maires de France, le président du Sénat, Gérard Larcher a apporté son soutien au général Fabien Mandon. Mercredi devant les élus, le chef d’état-major des Armées a suscité la polémique en considérant que la France allait devoir « accepter de perdre ses enfants » dans la perspective d’un conflit prochain avec la Russie.

Le

Procès LFI: Autain veut « davantage de garanties » pour l’indépendance de la justice
4min

Politique

VIDEO. Risque de guerre avec la Russie : la France doit « accepter de perdre ses enfants », prévient le chef d’état-major des armées, Fabien Mandon

Devant le congrès des maires, le chef d’état-major des Armées, Fabien Mandon, a affirmé qu’en cas de guerre avec la Russie, on devait « accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est ». Autrement dit, accepter la mort de soldats et la nécessité « de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense ». Dans cette optique, il estime que les maires ont « un rôle majeur » pour relayer le message.

Le