Procès Tron: “J’étais incapable de réagir”, dit une accusatrice

Procès Tron: “J’étais incapable de réagir”, dit une accusatrice

L'une des accusatrices de Georges Tron, jugé pour viols en réunion, a expliqué jeudi devant les assises de Seine-Saint-Denis...
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L'une des accusatrices de Georges Tron, jugé pour viols en réunion, a expliqué jeudi devant les assises de Seine-Saint-Denis avoir été "incapable de réagir" lorsqu'elle s'est retrouvée selon elle entre les mains du maire de l'Essonne et de son ancienne adjointe.

L'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique et maire en exercice de Draveil est accusé par deux anciennes employées municipales de viols et agressions sexuelles avec la participation de son ex-adjointe à la Culture Brigitte Gruel. Tous deux clament leur innocence.

Eva Loubrieu et Virginie Ettel affirment que la pratique de la réflexologie plantaire par Georges Tron était le prélude à des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010.

A la barre jeudi matin, Virginie Ettel a raconté la première agression dont elle dit avoir été victime, en novembre 2009 à l'issue d'un déjeuner avec le maire, l'adjointe et des pêcheurs.

Elle affirme que Georges Tron et Brigitte Gruel lui avaient déjà caressé les pieds sous la nappe pendant le repas. "J'essayais de faire abstraction pour être le plus naturelle possible devant les convives", dit celle qui était alors secrétaire à la mairie.

Une fois ces derniers partis, décrit-elle, "Mme Gruel a défait mon chemisier, baissé mon soutien-gorge" avant que Georges Tron ne lui remonte la jupe. L'élu LR lui a selon elle caressé le sexe avant de la pénétrer avec un doigt.

Vêtue de noir, Virginie Ettel se tamponne régulièrement les yeux avec un mouchoir: "J'étais incapable de réagir, j'étais plus concentrée sur le battement de mon coeur".

L'enquête avait montré qu'elle s'était trompée sur plusieurs dates: celle du repas en question ainsi que celle d'une tentative de suicide qu'elle avait située en décembre alors qu'elle avait en fait eu lieu le soir du déjeuner.

"C'est compliqué quand on est sous le choc d'avoir une cohérence", a-t-elle justifié jeudi.

Jugé dans le sillage de l'affaire Weinstein, le scandale avait éclaté en mai 2011, peu après la retentissante arrestation à New York de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn.

Georges Tron avait démissionné de ses fonctions de secrétaire d'Etat à la Fonction publique (2010-2011) dans la foulée, mais pas de sa mairie de l'Essonne à la tête de laquelle il a été réélu en 2014.

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