Projet d’attentat: « aucune menace ne fera céder un parlementaire » dit Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, cité comme le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner parmi les cibles possibles d'un projet d...

Projet d’attentat: « aucune menace ne fera céder un parlementaire » dit Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, cité comme le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner parmi les cibles possibles d'un projet d...
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Jean-Luc Mélenchon, cité comme le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner parmi les cibles possibles d'un projet d'attentat d'ultra-droite, a assuré mercredi "qu'aucune menace ne ferait céder un parlementaire sur son devoir de représenter la liberté d'expression", mais regretté de n'avoir pas été informé.

"Dans la mesure où le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et un président de groupe sont concernés, j'estime que le Parlement tout entier peut se sentir visé", a affirmé, lors de la séance de questions au gouvernement, le chef de file de la France insoumise.

"Rien, jamais, aucune menace ne fera céder aucun d'entre nous dans le devoir de représenter la liberté d'expression du peuple français", a asséné le député des Bouches-du-Rhône, recevant une standing ovation de la quasi totalité de l'hémicycle et l'approbation d'Edouard Philippe.

"C'est une superbe, même si elle ne me surprend pas, attitude de la représentation nationale qui fait honneur à notre démocratie", a répondu le Premier ministre (issu de LR), saluant une question "dénuée de polémiques".

Mardi, dix personnes gravitant dans la mouvance d'ultra-droite ont été arrêtées, dont certaines autour de Marseille, pour "association de malfaiteurs terroriste", ciblant, selon les premiers éléments de l'enquête, migrants, mosquées et hommes politiques. Elles "étaient en lien" avec Logan Alexandre Nisin, un ancien militant de l'Action Française Provence arrêté fin juin, a précisé une source proche de l'enquête.

M. Mélenchon a suggéré qu'à l'avenir les personnes qui soient visées par ce genre de projets d'attentats "soient prévenues". "J'aurais apprécié être informé" depuis l'arrestation fin juin de M. Nisin, a-t-il dit au Premier ministre.

"Si lorsqu'une menace précise et caractérisée est identifiée, bien entendu nous prenons les mesures qui s'imposent en informant les personnes qui en font l'objet", a affirmé M. Philippe.

"Je pense néanmoins qu'en la matière il faut laisser aussi aux forces de l'ordre et à l'autorité judiciaire le soin de mener son enquête", a-t-il ajouté, assurant que cette question, "sur laquelle de manière constante nous nous réinterrogeons", ferait l'objet d'une discussion avec le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

Le président LR de la commission des Finances, Eric Woerth a épinglé cet échange, via Twitter: "#QAG encore et encore un dialogue de connivence entre et ..."

De son côté, Christophe Castaner a affirmé mercredi n'avoir pas été "prévenu" d'un projet d'attentat contre lui et l'avoir appris "par une source journalistique". "Ce que j'ai lu, ce que j'ai vu peut m'inquiéter", a-t-il ajouté devant la presse après le Conseil des ministres, disant avoir "confiance" dans l'enquête et dans les forces de sécurité.

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