Projet de fusion Renault-Fiat : « Nous ne voulons aucune fermeture de sites industriels en France », insiste Bruno Le Maire
Interrogé au Sénat sur l’offre du groupe italo-américain Fiat Chrysler sur le constructeur français, le ministre de l’Économie a précisé les garanties qui devraient être « remplies » pour que l’opération se déroule dans de bonnes conditions.

Projet de fusion Renault-Fiat : « Nous ne voulons aucune fermeture de sites industriels en France », insiste Bruno Le Maire

Interrogé au Sénat sur l’offre du groupe italo-américain Fiat Chrysler sur le constructeur français, le ministre de l’Économie a précisé les garanties qui devraient être « remplies » pour que l’opération se déroule dans de bonnes conditions.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Sur le papier, un mariage entre Renault et Fiat-Chrysler permettrait d’affronter les défis de demain dans le secteur automobile. Elle pourrait donner naissance au troisième groupe mondial. L’offre formulée par le groupe italo-américain, de fusionner à 50-50, « soulève des questions » cependant, selon le sénateur (La République en marche) Frédéric Marchand, membre de la commission des Affaires économiques.

Lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, le ministre Bruno Le Maire a dû présenter les exigences de l’État, actionnaire à hauteur de 15 %. « L’offre de Fiat est une opportunité pour Renault, une belle opportunité de consolider notre champion industriel national automobile », considère le ministre de l’Économie, qui estime qu’aucune nation ne pourra faire face seule aux « défis » à venir : véhicule électrique en tête, réclamant de lourds investissements qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros.

Bruno Le Maire liste quatre conditions à respecter dans le cadre de la fusion

Le représentant de Bercy précise que les quatre conditions fixées par l’État devront être « remplies ». Au premier desquelles : des garantes sur les sites industriels et l’emploi. « Nous ne voulons aucune fermeture de sites industriels en France à la suite de de cette fusion », exige-t-il. En lien avec son homologue japonais, Bruno Le Maire ajoute que cette fusion devra « s’inscrire dans le cadre de l’alliance » entre Renault et le japonais Nissan. Quant à la gouvernance, « les intérêts de la nation française » devront être « bien représentés » dans le futur géant mondial, s’il devait devenir une réalité.

La dernière demande – et ce n’est pas un détail, au regard des investissements en jeu – porte sur les batteries électriques. Renault-Fiat devra être un client de la future filière européenne, en cours de création, sous l’impulsion de Paris et de Berlin.

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Projet de fusion Renault-Fiat : « Nous ne voulons aucune fermeture de sites industriels en France », insiste Bruno Le Maire
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le