« La proportionnelle intégrale, je ne mesure pas bien comment c’est possible pour le Sénat car on n’aurait plus d’accroche territoriale. » François Patriat, le chef de file des sénateurs LREM préconise plutôt une proportionnelle intégrale régionale qui, selon lui, serait un « scénario possible si vraiment il y a un désaccord total entre les deux assemblées ». Ce mode de scrutin impliquerait que la circonscription pour élire les sénateurs serait, non plus le département, mais la région. Il est donc sur la même ligne que Richard Ferrand, le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, qui déclarait ce matin sur CNews être favorable à la mise en place d'une proportionnelle intégrale à l'échelle des régions.
« On pourrait envisager d’aller plus loin »
Preuve supplémentaire que la majorité reste ouverte au débat, il ajoute : « Si l’opposition faisait un blocage avec de nouvelles lignes rouges créées pour entraver la réforme constitutionnelle, on pourrait envisager d’aller un peu plus loin dans les propositions que fait le gouvernement ou celles que feraient les parlementaires. »
Au micro de Public Sénat, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a préféré rester en dehors du débat : « Par définition, le gouvernement laisse le Parlement faire les propositions qu’il souhaite. Richard Ferrand, comme président du groupe LREM à l’Assemblée, a parfaitement vocation à participer au débat parlementaire ». Et de renchérir : « Le Parlement débat et c’est bien son rôle, et Richard Ferrand apporte sa pierre à l’édifice. »
Benjamin Griveaux : « Le Parlement débat et c’est bien son rôle, et Richard Ferrand apporte sa pierre à l’édifice. »
