Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Proportionnelle : Morin veut que « les grands mouvements soient représentés » au Parlement
Par Public Sénat
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Comme ses anciens camarades de l’UDI réunis samedi en congrès, le centriste Hervé Morin attend beaucoup de la réforme institutionnelle du gouvernement sur le volet de la proportionnelle pour les futures élections législatives.
Il y a pour l’heure une incertitude sur l’ampleur de la dose de proportionnelle qui viendra s’ajouter aux scrutins majoritaires. Alors qu’Édouard Philippe a remis ce lundi au président de la République sa copie sur la révision constitutionnelle, le document de travail transmis aux groupes parlementaires laisse entrevoir l’option d’une fourchette de 10 à 25% de proportionnelle.
« Le Front national doit être représenté à l’Assemblée nationale »
Plusieurs parlementaires de l’UDI ont prévenu qu’ils ne soutiendraient pas une réforme sans une dose de proportionnelle égale à au moins 20% du nombre de députés. Un seuil qu’Hervé Morin partage lui aussi. « Ce qu’il faut, c’est suffisamment de parlementaires [élus à la proportionnelle], sinon ça n’a pas de sens », a déclaré le président de la région Normandie dans l’Épreuve de vérité, en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique.
L’intérêt de cette dose de proportionnelle est de garantir une « expression politique » et donc un « groupe parlementaire » aux différentes formations pénalisées par le scrutin majoritaire, selon lui. « Il faut que les grands mouvements politiques du pays soient représentés », a-t-il défendu, « si on veut que le Parlement soit un lieu de débat, de référence ». « Le Front national doit être représenté à l’Assemblée nationale », a-t-il pris en exemple.
Hervé Morin favorable à une Assemblée nationale de 400 députés
Sur la réduction du nombre de parlementaires, l’ancien député de l’Eure approuve également l’objectif d’une Assemblée nationale qui passerait de 577 à 400 députés. Ancien administrateur au Palais Bourbon dans les années 80, l’élu normand s’est remémoré cette époque avec une Assemblée « à 489 » députés, « où on pouvait travailler plus facilement ». À l’heure du non-cumul des mandats, Hervé Morin observe qu’il est d'ailleurs impossible de donner des « responsabilités » à tous les 577 députés actuels. « On n’est pas dans une classe où on peut intervenir à tout moment. »
Reste la limitation du non-cumul des mandats (pas plus de trois mandats identiques successifs). Sur ce point, Hervé Morin accepte de voir la règle appliquée aux parlementaires. Mais pas aux élus locaux, explique-t-il en évoquant son expérience de maire.
Quant à l’inscription de « spécificités » corses dans la Constitution, le président du conseil régional de Normandie s’y montre favorable. « Il est logique que la Corse ait un statut particulier, de par son insularité, sa culture, de par ses problématiques propres. »