Propos de Macron sur la colonisation : « Une faute majeure » pour Estrosi
Alors que le leader du mouvement « En marche ! » a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité » Christian Estrosi a quant à lui mis en avant les aspects positifs de cette colonisation.

Propos de Macron sur la colonisation : « Une faute majeure » pour Estrosi

Alors que le leader du mouvement « En marche ! » a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité » Christian Estrosi a quant à lui mis en avant les aspects positifs de cette colonisation.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi, s’en est vivement pris à Emmanuel Macron et à ses propos sur la colonisation de l’Algérie. Lors d’une interview accordée à la télévision algérienne, le candidat à la présidentielle a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité » et de « vraie barbarie ». « La France a installé les Droits de l’Homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire » a-t-il ajouté.

« C’est une faute majeure » dénonce Christian Estrosi. « Je n’imagine pas un seul instant que ce soit réfléchi de sa part ».  Selon lui, ces propos « ravivent des cicatrices du passé ».

« Parler de crime contre l’Humanité, de barbarie, elle est où la barbarie ? La barbarie elle est à Charlie Hebdo, au Bataclan, sur la promenade des Anglais. La barbarie c’était le nazisme, le stalinisme, c’est l’islamo-fascisme ! »

Pour Christian Estrosi, la colonisation de l’Algérie a apporté à ce pays « la civilisation ».

« Si l’Algérie est un grand pays aujourd’hui, c’est parce que des Français sont allés construire des routes, des boulevards, des Universités. (…) Nous n’avons pas le droit de renier tout ça ».

Christian Estrosi est également revenu sur le choix de François Hollande de choisir la date du 19 mars pour célébrer la fin de la guerre d’Algérie. « Une date honteuse, car les accords d’Evian n’ont pas été respectés. Cette date est imposée par le gouvernement socialiste et je refuse de la célébrer comme la fin des hostilités, car il y a eu des milliers de Harkis et d’enfants de Harkis qui ont été massacrés ».

Christian Estrosi a salué la proposition de François Fillon d’abaisser la majorité pénale à 16 ans. « J’en ai rêvé » explique-t-il, rappelant qu’il avait proposé une loi allant dans ce sens en 2010.

« Ce n’est pas un virage à droite, mais social. (…) On est confronté à des caïds qui dans les cités à 16 ans sont d’une violence inouïe, et qu’on n’arrive plus à contenir aujourd’hui ».

Proposition de Fillon d'abaisser la majorité pénale à 16 ans: "J'en ai rêvé" dit Estrosi
01:46

Il a également a critiqué le gouvernement pour avoir autorisé les manifestations de soutien à Théo. Hier à Barbès et à Rouen, les rassemblements ont entraîné des heurts entre manifestants et policiers. Qualifiant Bruno Le Roux de « ministre de paille », il dénonce la responsabilité de Bernard Cazeneuve, « celui qui a menti dans l’attentat de Nice, et l’homme qui donne des autorisations d’ouverture à des mosquées salafistes ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le

SIPA_01121398_000016
8min

Politique

Nouvelle-Calédonie : Sébastien Lecornu attendu au tournant sur ce dossier inflammable

En succédant à François Bayrou à Matignon, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu hérite d’une crise politique et sociale. Mais il va également devoir faire face à un dossier institutionnel à haut risque, celui de la Nouvelle-Calédonie. Lors de son passage au ministère des Outre-Mer entre 2020 et 2022, les indépendantistes lui avaient reproché d’avoir maintenu la date du troisième référendum d’autodétermination, mais également sa proximité avec les loyalistes.

Le