Propos sur les Roms: Jean-Marie Le Pen condamné à 5.000 euros d’amende
Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d'"urticante" et d'...

Propos sur les Roms: Jean-Marie Le Pen condamné à 5.000 euros d’amende

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d'"urticante" et d'...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen, poursuivi pour avoir qualifié la présence de Roms d'"urticante" et d'"odorante" en 2013, a vu sa condamnation à 5.000 euros d'amende confirmée lundi en appel.

La cour d'appel d'Aix-en-Provence l'a de nouveau reconnu coupable de provocation à la haine et à la discrimination pour ces propos tenus à Nice lors d'une conférence de presse.

"Vous avez quelques soucis, paraît-il, avec quelques centaines de Roms qui ont dans la ville une présence urticante et disons odorante. Ceci n'est que le petit morceau de l'iceberg", avait notamment déclaré Jean-Marie Le Pen.

"Ce sont des termes que je maintiens parce que je les ai pensés", avait expliqué à la barre le père de Marine Le Pen, qui devra payer 2.000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme, partie civile. La Ligue des droits de l'Homme, partie civile en première instance, recevra 1.000 euros.

"Leur présence est urticante pour la population, oui, les gens se plaignent", avait-il déclaré. "Odorante, il suffit d'avoir visité un camp de Roms pour s'en rendre compte, olfactivement parlant", avait-il poursuivi, assurant être "payé pour dire ce que pensent les électeurs". "La haine est un sentiment qui m'est parfaitement étranger", avait assuré M. Le Pen.

"Je ne sais pas si la haine est un sentiment présent chez M. Le Pen. Ce n'est pas ce qu'on lui reproche, ce qu'on lui reproche, ce sont des propos qui sont de nature à jeter l'opprobre sur cette communauté", lui avait répondu l'avocat général.

Jean-Marie Le Pen a été condamné à au moins huit reprises depuis le début des années 1990 pour des propos racistes ou négationnistes. Il a encore été mis en examen, le 11 février, pour provocation à la haine pour s'en être pris à Patrick Bruel. En juin 2014, dans une vidéo sur le site du FN, à l'évocation du nom de l'artiste d'origine juive, il avait déclaré : "Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois !".

Le Front national, présidé depuis 2011 par sa fille Marine, a engagé une stratégie de "dédiabolisation" de son image. Elle a conduit à l'exclusion en 2015 de Jean-Marie Le Pen , pour avoir réitéré ses propos sur les chambres à gaz, qu'il qualifie de "détail" de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

M. le Pen a contesté cette décision devant les tribunaux. Le 17 novembre 2016, le tribunal de grande instance de Nanterre a validé son exclusion mais jugé qu'il restait néanmoins président d'honneur du parti d'extrême droite. Le FN a fait appel.

Partager cet article

Dans la même thématique

Propos sur les Roms: Jean-Marie Le Pen condamné à 5.000 euros d’amende
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le