Proposition de loi anticasseurs : Bruno Retailleau juge «plutôt drôle» la saisine des sages par Macron
Le président des sénateurs LR, à l’origine de la proposition de loi pour prévenir les violences dans les manifestations, ne comprend pas la logique du président de la République, qui a annoncé une saisine du Conseil constitutionnel sur ce texte.

Proposition de loi anticasseurs : Bruno Retailleau juge «plutôt drôle» la saisine des sages par Macron

Le président des sénateurs LR, à l’origine de la proposition de loi pour prévenir les violences dans les manifestations, ne comprend pas la logique du président de la République, qui a annoncé une saisine du Conseil constitutionnel sur ce texte.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Bruno Retailleau, l’auteur de la proposition de loi « anticasseurs », d’abord adoptée au Sénat, avant d’être modifiée à l’Assemblée nationale, a du mal à comprendre le sens de la décision d’Emmanuel Macron de saisir le Conseil constitutionnel sur ce texte. « Il en appelle au Conseil constitutionnel contre un texte qui a été repris par son Premier ministre et dont l’article 2 [la possibilité donnée aux préfets d’interdire une personne de manifester, NDLR] a été durci par son ministre de l’Intérieur. C’est plutôt drôle », s’étonne le sénateur vendéen.

Pour le chef de file de la droite sénatoriale, cette décision a sans doute une signification politique. « J’imagine qu’il ne veut pas non plus laisser à la gauche le soin de saisir le Conseil constitutionnel ».

Si le choix du président de la République divise les Républicains, Bruno Retailleau l’assure, son groupe votera ce texte né au printemps 2018, sans modification, pour qu’il puisse entrer en application rapidement, dans un contexte social tendu. « Évidemment, il n’est pas totalement parfait, ce n’est pas notre texte, je pense qu’on aura un esprit de responsabilité. On veut très vite, par souci d’efficacité, voter conforme ce texte pour qu’on puisse avoir des instruments qui permettent à nos forces de l’ordre, à la Justice, de lutter contre cette nébuleuse ultraviolente », explique-t-il. Il ajoute : « si demain on n’a pas en France […] des outils qui nous permettent de lutter pied à pied, de ne pas céder un pouce de terrain à ces minorités ultraviolentes, alors vous verrez c’est le droit de manifester qui sera touché. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Proposition de loi anticasseurs : Bruno Retailleau juge «plutôt drôle» la saisine des sages par Macron
3min

Politique

Opposition au Mercosur : « Emmanuel Macron a voulu surfer sur le mécontentement des agriculteurs », assure Jean-Louis Bourlanges

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur l’accord de libre échange entre l’UE et les pays du Mercosur dont la ratification doit être signée vendredi par les États membres. Sur fond de crise agricole, Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron, opposés au traité, ont réclamé le report du vote. Jean-Louis Bourlanges lui l’assure : le traité du Mercosur « permettra de conquérir de nouveaux marchés ».

Le

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Proposition de loi anticasseurs : Bruno Retailleau juge «plutôt drôle» la saisine des sages par Macron
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le