Proposition sur les transferts d’argent : Arnaud Montebourg « s’est fait engueuler » et rétropédale
Invité de l’émission Audition publique (sur Public Sénat, LCP-Assemblée nationale et Le Figaro Live), le candidat à l’élection présidentielle, Arnaud Montebourg est revenu sur sa proposition  visant à bloquer les transferts d’argent privé vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants concernés par une mesure d’expulsion. « Une mesure inefficace car mal comprise », a-t-il concédé.

Proposition sur les transferts d’argent : Arnaud Montebourg « s’est fait engueuler » et rétropédale

Invité de l’émission Audition publique (sur Public Sénat, LCP-Assemblée nationale et Le Figaro Live), le candidat à l’élection présidentielle, Arnaud Montebourg est revenu sur sa proposition  visant à bloquer les transferts d’argent privé vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants concernés par une mesure d’expulsion. « Une mesure inefficace car mal comprise », a-t-il concédé.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Il était attendu au tournant. 24H après avoir suscité une polémique par s proposition visant à faciliter l’exécution des mesures d’expulsion du territoire français, Arnaud Montebourg a rétropédalé. Dimanche dans le grand jury LCI/RTL/Le Figaro, le candidat à la présidentielle a annoncé vouloir bloquer les transferts d’argent privé vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une mesure d’expulsion du territoire français.

De quoi s’attirer les foudres de la gauche et les applaudissements ironiques d’Éric Zemmour. « Je me suis fait engueuler par des gens que j’aime. Parce que moi aussi j’ai des origines dans l’immigration comme beaucoup de Français et j’ai compris que je m’étais mal exprimé », a d’abord confié Arnaud Montebourg dans l’émission Audition publique (sur Public Sénat, LCP-Assemblée nationale et Le Figaro Live).

« Je n’ai pas voulu viser les gens. J’ai voulu viser les Etats »

L’ancien ministre socialiste a regretté « un débat interdit » portant sur l’expulsion des ressortissants étrangers condamnés et qui refusent de quitter le territoire français, une fois leur peine purgée. « Donc, j’ai dit : maintenant il va falloir taper au portefeuille. Mais de qui ? Des Etats d’abord. Ce sont les Etats qui sont en cause » […] Je n’ai pas voulu viser les gens. J’ai voulu viser les Etats […] Je ne souhaite pas toucher ces familles qui travaillent dur et qui envoient de l’argent de l’autre côté de la Méditerranée ou plus loin », a-t-il martelé.

Toutefois, Arnaud Montebourg n’a pas, à proprement parler, reconnu une erreur « mais une incompréhension ». Une raison pour retirer cette proposition ? « Je n’ai pas à la retirer puisqu’elle est dans le débat. Ce que je sais, c’est qu’elle est inefficace. Elle ne passe pas donc elle est incomprise », a-t-il éludé.

« Il y a un panel de menaces qu’il faut mettre sur la table »

Le candidat à la présidentielle enchaîne alors avec une d’autres idées. « L’Agence française de développement, nous avons de nombreux accords avec des Etats du Maghreb et des Etats subsahariens où nous finançons une partie de ces Etats mais aussi des projets. Est-ce que nous pouvons accepter qu’ils refusent le retour de leurs ressortissants ? » […] « La question des avoirs des dirigeants, c’est un certain nombre de biens qui pourraient susciter un certain nombre d’interrogations. Il y a un panel de menaces qu’il faut mettre sur la table », a-t-il lancé.

Enfin à la question de savoir si « la zemmourisation des esprits » avait agi sur lui, Arnaud Montebourg répond que plutôt que « zemmourisé », il a été « bidenisé » : « C’est une proposition qui est issue directement des politiques des Américains. Les Américains font ça. Joe Biden a mis en œuvre ça en Afghanistan. Barack Obama en Iran. Ils gèlent les avoirs et les transferts ».

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le

Proposition sur les transferts d’argent : Arnaud Montebourg « s’est fait engueuler » et rétropédale
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le