Le ministre de la Ville, Patrick Kanner, inquiet d'un "faux plat qui dure" dans la campagne de Benoît Hamon, demande dans le JDD des "preuves d'amour" au candidat socialiste pour "qu'il rassemble sa famille", n'excluant pas sinon de voter Emmanuel Macron comme d'autres.
"Quand j’entends Benoît dire que nous avons manqué notre rendez-vous avec les quartiers populaires, je suis heurté. C’est faux (...) J’ai 42 ans de parti derrière moi, je suis un socialiste légitimiste. Benoît est notre candidat, qu’il n’y ait pas de malentendu. J’ai envie que Benoît nous donne envie. Mais aujourd’hui, le compte n’y est pas", juge-t-il dans une interview à l'hebdomadaire.
A l'unisson d'autres soutiens de Manuel Valls, M. Kanner affirme que l'accord entre Benoît Hamon et le vainqueur de la primaire écologiste Yannick Jadot lui "pose problème".
"Remettre en cause le Lyon-Turin ou Notre-Dame-des-Landes, ce n’est pas une bonne idée. Intégrer dans l’accord la fin de l’état d’urgence, soumettre la sécurité des Français à un deal électoral, c’est une ineptie. Alors qu’ils bénéficieront de 43 circonscriptions réservées, il est anormal que les Verts soient autorisés à se présenter partout, y compris contre Myriam El Khomri : le soutien de Cécile Duflot à Caroline De Haas dans la sixième circonscription de Paris est une pure provocation", attaque-t-il.
Le candidat du parti socialiste à la présidentielle Benoît Hamon, lors d'un meeting à Reims, le 4 mars 2017
AFP
Et d'affirmer qu'il ne fait que lancer "un appel à Benoît pour qu’il rassemble sa famille. On a besoin de preuves d’amour".
"S’il était aujourd’hui à 20 ou 21% dans les sondages, je lui dirais : +Chapeau l’artiste !+ Mais là, nous sommes sur un faux plat qui dure. Je vois mes collègues ministres qui s’interrogent alors que nous sommes en permanence sur le terrain. Or c’est une course contre la montre : tout va se jouer dans les quinze jours. La vraie question, c’est : Benoît est-il en capacité de rassembler ?", insiste ce membre du gouvernement.
S'il est "trop tôt pour parler de vote utile, et s'il "espère que les choses se remettront dans le bon sens", il insiste sur le contexte d'"un risque de chaos démocratique, avec une extrême droite aux portes du pouvoir et une droite en pleine déroute morale".
Dans l'hypothèse où la campagne Hamon ne prendrait pas le tour qu'il souhaite, voterait-il pour Emmanuel Macron? "Ce n’est pas d’actualité, mais ce n’est pas exclu. Si cette décision doit être prise, elle devra l’être de manière collective…"
Craignez-vous une migration massive des élus PS vers l'ancien ministre de l'Economie? "Aujourd’hui, la masse des étourneaux est sur l’arbre. Gare à ne pas les laisser s’envoler. Il est urgent que Benoît leur adresse un message".
La commission des affaires sociales du Sénat a examiné ce 15 novembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, transmis mercredi. Les rapporteurs veulent faire table rase de nombreuses modifications faites par les députés, qui ont aggravé le déficit de 17,5 à 24 milliards d’euros.
Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.