Quand Cazeneuve et Doligé manient l’ironie dans l’hémicycle
Lors des questions au gouvernement, le sénateur Les Républicains Eric Doligé a adressé ses voeux au premier ministre, sur fond d’ironie. « Je vais me permettre monsieur le Ministre de lire la carte de voeux que je souhaitais vous envoyer » explique-t-il.

Quand Cazeneuve et Doligé manient l’ironie dans l’hémicycle

Lors des questions au gouvernement, le sénateur Les Républicains Eric Doligé a adressé ses voeux au premier ministre, sur fond d’ironie. « Je vais me permettre monsieur le Ministre de lire la carte de voeux que je souhaitais vous envoyer » explique-t-il.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Soulignant les approbations de son parti aux mesures prises par Bernard Cazeneuve quand il était ministre de l’Intérieur, Eric Doligé a ensuite établi une liste de cinq souhaits.

« En premier, je souhaite que vous n’ayez pas recours au 49.3 » a-t-il commencé, en référence à  l’ancien premier ministre Manuel Valls qui l’a utilisé six fois.

Le sénateur a continué en souhaitant que les « ministres répondent enfin aux questions posées par la majorité sénatoriale », et que Bernard Cazeneuve « ne subisse pas une « Valls » de démissions ministérielles ». Une référence à Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron, anciens ministres aujourd’hui candidats à la présidentielle face à Manuel Valls

Toujours sur le ton de l’humour, le sénateur dit regretter « l’absence répétée de Ségolène Royal » demandant à la ministre d’être plus présente. « Ses prises de position décalées sur Notre-Dame-des-Landes ou Fidel Castro devraient nous être réservées » ironise-t-il.

 « Monsieur le sénateur, il y a bien entendu des moments d’affrontement dans la vie politique, mais il peut aussi y avoir des grands moments d’amabilité, et nous venons d’en vivre un » a répondu Bernard Cazeneuve sous les rires des sénateurs.

Le premier ministre en a également profité pour faire sa propre liste de souhaits aux sénateurs LR. Dans l’ordre, « un niveau de questions au gouvernement élevé pour nourrir la confrontation mutuelle » et la fin des outrances. « Je sais que de ce point de vue, je peux vous faire confiance » a-t-il moqué.

Le premier ministre en a profité pour lancer une pique contre  François Fillon, en espérant que « ce soit bien le programme qu’on a prévu d’appliquer pendant les primaires que l’on assume après ces primaires ». Une référence aux reculades de François Fillon sur la réforme de la sécurité sociale.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Quand Cazeneuve et Doligé manient l’ironie dans l’hémicycle
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Quand Cazeneuve et Doligé manient l’ironie dans l’hémicycle
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le