« Nous ne participerons pas à son gouvernement, ça a été très clair », réagit le président du groupe PS du Sénat, suite à la nomination de François Bayrou comme premier ministre. Il souhaite « être reçu le plus rapidement possible par François Bayrou ».
Quand François de Rugy avait des « divergences importantes avec Emmanuel Macron sur l’écologie »
Par Public Sénat
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Les propos passés reviennent parfois comme en boomerang en politique. Le grand classique de la boîte à archives. François de Rugy, qui vient d’être nommé ministre de la Transition écologique et solidaire, en remplacement de Nicolas Hulot (voir notre article), n’a pas toujours été convaincu de la fibre écologique d’Emmanuel Macron. Candidat à la primaire de la gauche pour la présidentielle 2017, il critiquait au contraire celui qui allait remporter l’élection.
Des propos qui avaient déjà été repris quand l’écologiste avait annoncé son ralliement à Emmanuel Macron pendant la campagne. Mais devenu aujourd’hui ministre de l’Environnement, ses anciennes déclarations prennent une nouvelle saveur.
« J’ai des divergences importantes avec Emmanuel Macron sur l’écologie car il n’en parle jamais et quand il en parlait c’était des positions assez proche de celle d’Arnaud Montebourg sur le nucléaire ou le diesel » avait-il dénoncé le 19 janvier 2017, lors de l’un des débats de la primaire. Des propos relayés sur son compte Twitter.
Des attaques déjà formulées deux jours avant sur France 24, comme le rappelle Brut.
« Il y a deux problèmes lourds avec Emmanuel Macron. Premier problème, il ne parle pas d’écologie. Je ne sais pas quel est son programme pour l’écologie. Quand il était ministre de l’Economie, non seulement il n’allait pas dans le sens de l’écologie, mais il était plutôt sur l’ancien monde. Lui qui se voulait moderne, c’était le nucléaire, c‘était le diesel, c’était l’extraction des sables dans la baie de Lannoy, même si depuis qu’il n’est plus ministre il est contre » pointait du doigt le député, ancien d’Europe Ecologie-Les Verts.
François de Rugy pourra toujours aujourd’hui plaider que ses propos datent d’avant l’élection d’Emmanuel Macron et les mesures prises depuis : fermeture programmée des centrales à charbon et de la centrale nucléaire de Fessenheim, arrêt du projet controversé d'aéroport de Notre-Dame des Landes, le dossier du glyphosate, bien que controversé, l’alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence ou la fin de la vente de véhicules essence ou diesel à l’horizon 2040.
Lors du débat des primaires, il expliquait aussi vouloir défendre « l’écologie concrète, l’écologie pragmatique, l’écologie de bon sens » (voir la vidéo ci-dessu à 00'25). De quoi, pour le coup, mieux coller aux attentes d’Emmanuel Macron.