Une personne mise en examen peut-elle se soustraire à une convocation d’une commission d’enquête ? C’est ce qu’a fait valoir l’avocat d’Alexandre Benalla. Non, lui ont répondu les sénateurs qui prennent l’exemple de l’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac.
Quand Jérôme Cahuzac, mis en examen, s’était lui rendu devant une commission d’enquête
Une personne mise en examen peut-elle se soustraire à une convocation d’une commission d’enquête ? C’est ce qu’a fait valoir l’avocat d’Alexandre Benalla. Non, lui ont répondu les sénateurs qui prennent l’exemple de l’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac.
L’argument de Me Liénard invité de la chaîne LCI ce mardi a-t-il fait « pschitt » ? Il n’a en tout cas pas eu l’effet escompté du côté du Palais du Luxembourg. « Il ne veut pas aller devant une commission faire des déclarations qui lui seraient reprochées par les magistrats instructeurs », mais M. Benalla « accepte de répondre aux questions de la commission sénatoriale sitôt l'instruction close » a-t-il fait valoir.
Par voie de communiqué, le président et les deux co-rapporteurs de la commission d’enquête sénatoriale ont rappelé que par le passé, le Parlement a déjà eu « à auditionner des personnes faisant l’objet de poursuites judiciaires », prenant l’exemple emblématique de Jérôme Cahuzac, ancien ministre du Budget, entendu par deux fois en juin et juillet 2013 par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale.
Le 2 avril 2013, Jérôme Cahuzac reconnaît devant les juges l’existence d’un compte à l’étranger. Il est mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale. En mai, est constituée à l’Assemblée nationale une commission d’enquête visant à « déterminer les éventuels dysfonctionnements dans l’action du Gouvernement et des services de l’État, notamment ceux des ministères de l’Economie et des Finances, de l’Intérieur et de la Justice, entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013, dans la gestion d’une affaire qui a conduit à la démission d’un membre du Gouvernement ».
Le 26 juin, Jérôme Cahuzac est auditionné. Pendant deux heures, il se retranchera derrière le secret de l’instruction, se livrant à des réponses plus qu’éloquentes. À une question sur l’enregistrement sonore que s’était procuré Mediapart et où Jérôme Cahuzac reconnaît avoir un compte en suisse, il lui est demandé s’il s’agit bien de sa voix. « La police a reconnu que c’est ma voix à 60%.» (…) «La police scientifique estime à 60% que c’est ma voix » répond-il.
Le 23 juillet, Jérôme Cahuzac est auditionné une nouvelle fois. Il expliquera n’avoir « aucun souvenir d'une réunion dans le bureau du président de la République », contredisant les propos de Pierre Moscovici auditionné quelques jours plus tôt. Le ministre de l’Économie avait expliqué avoir évoqué devant Jérôme Cahuzac, le chef de l’État et le Premier ministre, la possibilité de demander à la Suisse l’effectivité du compte en banque du ministre déchu
Dans leur communiqué, les membres de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla évoquent également les auditions, en 1999, du préfet Bernard Bonnet et le colonel Henri Mazères par la commission d’enquête du Sénat sur la conduite de la politique de sécurité menée par l'État en Corse. Le préfet Bonnet et le colonel Mazière étaient mis en examen pour « complicité de destruction de biens par incendie en bande organisée ».
Enfin, on pourra évoquer également la prochaine audition de Maxence Creusat, mercredi 12 septembre devant la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla. Le commissaire de police à la direction de l’ordre public a été mis en examen en juillet dernier, pour violation du secret professionnel et détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection.
La victoire d’Emmanuel Grégoire, dès le premier tour, lors de la primaire PS qui l’opposait au sénateur Rémi Féraud s’explique notamment par « la volonté de tourner la page Hidalgo » chez les militants, mais aussi le poids des rapports de force issus du congrès PS ou la « dérive clanique » autour de la maire sortante.
En commission des affaires économiques, les sénateurs ont adopté la proposition de loi sénatoriale, dite Gremillet, qui avait été passablement dénaturée par des amendements des députés LR et RN, puis finalement rejetée par l’Assemblée nationale. Le moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque ou encore la réouverture de la centrale nucléaire de Fessenheim ne figurent plus dans le texte adopté en commission pour une deuxième lecture prévue la semaine prochaine.
Ce mardi, Laurent Duplomb, sénateur LR de Haute-Loire, auteur du texte « visant à lever les contraintes sur le métier d’agriculteur », était invité sur la matinale de Public Sénat. Il a évoqué l’accord trouvé en commission mixte paritaire sur sa proposition de loi, ainsi que les critiques qu’elle suscite, notamment en ce qui concerne la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit en France depuis 2018.
Alors que la France fait face à un épisode caniculaire, François Bayrou, accompagné de Catherine Vautrin, Agnès Pannier-Runacher et Bruno Retailleau s’est rendu ce mardi au centre opérationnel de gestion des crises du ministère de l’Intérieur. L’objectif était de faire état de l’ensemble des mesures prises pour faire face à cette vague de chaleur.
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Quelle ambition pour l'éducation artistique et culturelle ?
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