"Tous ceux qui veulent m'aider, faut pas hésiter!" Au milieu d'étudiants en conception de jeux vidéo, c'est un Jean-Luc Mélenchon ravi qui a...
Quand Mélenchon rêve d’un jeu vidéo pour servir sa campagne
"Tous ceux qui veulent m'aider, faut pas hésiter!" Au milieu d'étudiants en conception de jeux vidéo, c'est un Jean-Luc Mélenchon ravi qui a...
Par Lucile MALANDAIN
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
"Tous ceux qui veulent m'aider, faut pas hésiter!" Au milieu d'étudiants en conception de jeux vidéo, c'est un Jean-Luc Mélenchon ravi qui a détaillé sa fascination pour cet outil, cherchant à l'utiliser pour sa propre campagne.
À l'École nationale du jeu et des médias interactifs et numériques du Cnam (ÉNJMIN), le candidat de la France insoumise est attendu. Sur les murs de chaque atelier, des montages photos humoristiques d'étudiants avec le candidat - plus ou moins retravaillé - dans des postures diverses le font rire.
Lecteur assidu de Sciences et Avenir et de Sciences et Vie, il évoque l'"esprit philosophique" du jeu vidéo, qui oblige à s'interroger sur la distinction entre "réel" et "virtuel".
"C'est un avant-poste", poursuit-il. "Sur le plan du fonctionnement pédagogique, ça valide tellement de thèses", analyse l'ancien enseignant, ravi de trouver parmi les étudiants d'anciens littéraires. Il cite "la sortie du chacun pour soi, l'esprit philosophique, la pédagogie inductive".
"Cette technique libère tellement de choses, quand vous êtes dans le jeu, c'est toutes les émotions en même temps", s'émerveille-t-il.
Le monde des jeux vidéo est "fascinant": "la culture accumulée" pour concevoir un jeu, "le moment où l'on crée", artistique, et "la technique" pour faire exister le reste, développe-t-il.
Jean-Luc Mélenchon visite l'Ecole nationale du jeu et des médias interactifs et numériques (ÉNJMIN), le 27 janvier 2017 à Angoulême
AFP
Portant manettes et casque de réalité virtuelle, il manie un drone à la manière d'un cerf-volant pour aller capter des éclairs. "Waouh", s'exclame-t-il, "faut pas me l'offrir, sinon je passe ma vie dessus". Retour à la réalité: "Si je pouvais me débarrasser de mes concurrents comme je me débarrasse de ces trucs là...".
- "Je vous rappelle" -
Jean-Luc Mélenchon visite l'Ecole nationale du jeu et des médias interactifs et numériques (ÉNJMIN), le 27 janvier 2017 à Angoulême
AFP
Puis la pédagogie, encore: "Un môme qui passe là-dedans n'est plus le même après!"
Alors après la chaîne Youtube à plus de 180.000 abonnés et bientôt un meeting par hologramme, un jeu vidéo pour la campagne présidentielle ?
"Je ne vais recruter personne, mais ceux qui veulent nous aider sont les bienvenus!", lance-t-il à la cantonnade.
En toute fin de visite d'ailleurs, rendez-vous est pris avec des jeunes pros, sortis de l'ÉNJMIN il y a un an et demi. "Comment on peut partir?", leur demande-t-il, en se tenant le menton. Il écoute les propositions: mise en situation, partir d'un jeu existant, etc.
"Il y a plusieurs angles d'attaque en fonction de ce qu'on veut dire", lui explique Alexandre Sauderais, jeune diplômé. "Je vous rappelle", conclut Jean-Luc Mélenchon avant de partir.
"C'est la première fois qu'un politique prend vraiment le temps", quand il visite l'école, s'amuse le jeune directeur artistique, "Valls, quand il est passé, il s'en fichait complètement".
Alexandre Sauderais et ses deux associés dont déjà très motivés: ce serait "intellectuellement enrichissant" de travailler sur un jeu pour le candidat. Ça permettrait de sensibiliser "un autre public" à la politique, mais "il y a aussi la possibilité de détailler des thèmes" du programme, comme la VIe République ou la santé, en jouant sur "la mise en situation".
Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.
Invité sur Public Sénat pour réagir aux propos de Bruno Retailleau, qui estime que le ministre Sébastien Lecornu doit assumer l’usage du 49.3 pour débloquer le budget, Hervé Marseille, président du groupe Union centriste au Sénat, a tenu un discours sans ambiguïté, il ne voit aucun problème à recourir à cet outil constitutionnel.
Une étude réalisée par le Cevipof et l’ObSoCo (Observatoire Société et Consommation) établit un classement des préoccupations des Français. Pour ce premier baromètre trimestriel public conçu pour mesurer la hiérarchie des priorités des Français, l’instabilité politique actuelle arrive largement en tête des préoccupations.
À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.