Quand un député compare une demande budgétaire à… la prise de cocaïne
Moment de fou rire quasi général jeudi dans l'hémicycle de l'Assemblée en plein débat budgétaire: le Constructif Charles de...

Quand un député compare une demande budgétaire à… la prise de cocaïne

Moment de fou rire quasi général jeudi dans l'hémicycle de l'Assemblée en plein débat budgétaire: le Constructif Charles de...
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Moment de fou rire quasi général jeudi dans l'hémicycle de l'Assemblée en plein débat budgétaire: le Constructif Charles de Courson a comparé une demande de LR à la prise de cocaïne qui fait se sentir mieux "une fois", mais mène à "la déprime".

"Je vous mets en garde mes chers collègues. Le suramortissement, c'est comme la coke (prononcé coque, ndlr). C'est qu'une fois ça fait plaisir hein, une fois qu'on le fait. Mais après, faut arrêter", a lancé le député UDI de la Marne, 65 ans, pilier des débats budgétaires à l'Assemblée.

Ce membre de la commission des Finances, élu pour la première fois en 1993, réagissait à un amendement porté par le vice-président du groupe LR Damien Abad visant à prolonger un dispositif de suramortissement sur la robotique.

"Et alors là, on nous explique qu'il faut faire une deuxième fois, une troisième fois (...) Mais bien sûr, vous accélérez, comme la coke vous vous sentez mieux. Mais alors après..., ben après c'est la déprime", a-t-il encore lancé, précisant, alors que le chahut commençait à gagner l’hémicycle, ne pas avoir "d'expérience en la matière".

"Y a pas à dire, dans un débat budgétaire, un shoot de Charles de Courson, ça vous donne de l'énergie!", a ensuite répondu le ministre de l'Economie Bruno Le Maire (issu de LR), hilare, comme le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement Christophe Castaner (LREM), le président LR de la commission des Finances Eric Woerth ou le rapporteur Joël Giraud (LREM).

Sur le fond, M. Le Maire a dit partager l'analyse du député sur la mesure de suramortissement, jugeant que ce n'est efficace que "si on sait que c'est limité dans le temps".

Manifestement hostile à l'analogie iconoclaste de Charles de Courson, Olivier Damaisain (LREM) est ensuite intervenu pour lui demander de retirer ses propos. "Il y a plein de jeunes en haut dans les tribunes, ce n'est pas normal, c'est inadmissible", a argué cet élu du Lot-et-Garonne, en pointant vers les loges du public.

"Nous allons rappeler à nos jeunes amis effectivement qui assistent aujourd'hui à nos débats que M. De Courson a réellement de l'humour et que nous ne sommes absolument pas drogués dans cette assemblée, je vous rassure!", a conclu en souriant la vice-présidente Cendra Motin (LREM), alors au "perchoir".

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