Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Quatennens : La France insoumise “appelle les gens” à “venir avec elle” dans les conseils municipaux
Par Public Sénat
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"On appelle les gens à venir avec nous au conseil municipal": le coordinateur de La France insoumise Adrien Quatennens a affirmé dimanche que la stratégie du mouvement pour les élections municipales de mars sera de "pousser à fond le curseur de la démocratie".
Alors que la mobilisation des "gilets jaunes" faiblit, le député du Nord, nommé numéro deux du mouvement fin juin après la débâcle des élections européennes de mai (6,3%), a indiqué lors du "Grand rendez-vous" d'Europe1/Cnews/LesEchos que LFI souhaitait "créer les conditions de l'implication du grand nombre" pour l'émergence de "fédérations populaires".
"L'échance municipale peut être l'occasion d'appeler les gens dans leurs communes à venir avec nous au Conseil municipal", a-t-il déclaré.
Il ne faut "plus arriver vers eux en disant +Votez pour nous parce qu'on est les meilleurs et qu'on va respecter notre programme+, ce que tout le monde fait, mais +Vous qui êtes monsieur tout le monde, qui connaissez les problèmes du quotidien, vous représentez, à vous seul sur une liste, beaucoup de monde", a ajouté M. Quatennens.
"La constitution des listes fera partie de la campagne", a-t-il expliqué, souhaitant "pousser à fond le curseur de la démocratie" en "simulant des délibérations de conseil municipal avant même le scrutin", qui seront ensuite proposées au vote des élus une fois les élections passées.
Adrien Quatennens a détaillé une méthode de "conscientisation" à l'occasion de porte-à-porte dans lesquels les militants insoumis proposeront leur appui aux habitants, par exemple "dans toutes ces barres d'immeubles où il y a des bailleurs défaillants" et où "les habitants peuvent s'organiser pour construire un rapport de force et obtenir des réponses".
Au gré de batailles concrètes ainsi organisées, a poursuivi le numéro 2 de LFI, "on va découvrir au fur et à mesure des talents, et partout où l'implication citoyenne se fait, quand ce sera solide, le moment sera venu de proposer aux organisations poliques, syndicales et associatives de venir appuyer ces constructions".
LFI ne cherchera donc pas des alliances de partis avant ce processus, parce qu'"on ne parle pas au pays en parlant de partis et de la gauche", a-t-il jugé.