La composition du gouvernement Philippe a été annoncée à 15h par Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. Le nom de ses vingt-deux membres a été dévoilé. Parmi eux, neuf sont issus de la société civile.
Qui sont les ministres et secrétaires d’État issus de la société civile ?
La composition du gouvernement Philippe a été annoncée à 15h par Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. Le nom de ses vingt-deux membres a été dévoilé. Parmi eux, neuf sont issus de la société civile.
Par Alice Bardo et Alexandre Poussart
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Ancienne sportive de haut niveau, directrice d’une grande maison d’édition, entrepreneur, médecin… Huit des vingt-deux membres du nouveau gouvernement sont issus de la société civile. Ils n’avaient jamais été ministres, ni élus. « Ce sont des gens qui ne sont pas des professionnels de la politique », précise Laurent Bouvet, politologue et professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin-En-Yvelines. Désormais, c’est chose faite. Sur proposition d’Édouard Philippe, Emmanuel Macron a tenu sa promesse de « renouveau politique ».
Laura Flessel, ministre des Sports
L'escrimeuse Laura Flessel à Londres, le 30 juillet 2012
AFP/Archives
Une championne au gouvernement. Cette ancienne escrimeuse est quintuple médaillée olympique, six fois championne du monde, une fois championne d’Europe et deux fois championne de France. Un palmarès obtenu entre 1995 et 2012, année de ses derniers Jeux Olympiques, à Londres, où elle fut d’ailleurs le porte-drapeau de l’équipe de France. Une expérience sportive qui lui vaut d’être nommée à la tête du ministère des Sports.
Françoise Nyssen, ministre de la culture
Quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, la directrice de la maison d’édition Actes Sud - qui a notamment publié « Boussole » de Mathias Enard, lauréat du prix Goncourt 2015 – avait confié qu’elle comptait « avec joie et détermination » voter le candidat d’En Marche. « On a vu que lorsque l’extrême droite arrive au pouvoir ces libertés sont remises en cause. Avec Emmanuel Macron qui a mis la culture en première position de son programme, on pourra continuer. », avait-elle écrit dans sa tribune du 6 mai 2017. À 66 ans, Cette Bruxelloise d’origine peut se targuer d’avoir tenu les rênes d’Actes Sud pendant près de quarante ans. Aujourd’hui, elle s’apprête à faire ses premiers pas en politique, en tant que ministre de la Culture.
Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports auprès de Nicolas Hulot.
Élisabeth Borne, ministre déléguée aux Transports, était PDG de la RATP
Eric PIERMONT / AFP
Les transports, c’est son domaine. Directrice de la stratégie à la SNCF puis patronne de la RATP, elle jouit aussi d’une expérience au sein du ministère de l’Équipement, où elle a commencé sa carrière en 1987. Elle a également été conseillère technique chargée des transports auprès de Lionel Jospin, lorsqu’il était Premier ministre. Elle a également été préfète de la région Poitou-Charentes et effectué un passage au cabinet de Ségolène Royal. À 56 ans, elle devient ministre chargée des Transports auprès de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique.
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé
Médecin hématologue, elle a notamment été responsable de l’unité de soins intensifs d’hématologie adulte et de greffe de moelle à l’Hôpital Necker, entre 1992 et 2011. Professeur d’université, elle enseigne son domaine de spécialité à l’université Pierre-et-Marie-Curie. En mars 2016, elle est nommée à la tête de la Haute Autorité de Santé. Un mandat de courte durée puisqu’elle fait son entrée au gouvernement Philippe comme ministre des Solidarités et de la Santé.
Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité hommes-femmes
Chargée de l’égalité des sexes au sein de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, Marlène Schiappa, âgée seulement de 34 ans, s’est fait connaître avec son blog « Maman travaille », lancé en 2008 et destiné aux jeunes mères épuisées. Cette ancienne journaliste, qui a notamment travaillé pour le Bondy Blog, s’est inspirée de sa propre expérience de jeune mère. Face au succès de son blog, elle a créé un « réseau des mères actives ». Elle s’est également illustrée en politique, comme adjointe au maire socialiste du Mans, Jean-Claude Boulard, puis en tant que membre du cabinet de Laurence Rossignol, alors ministre des droits des femmes.
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale
Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l'Éducation national est l'ancien directeur général de l'enseignement scolaire au ministère (2009-2012)
Thomas SAMSON / AFP
Les bureaux du ministère de l’Éducation nationale ne lui sont pas inconnus. Entre 2009 et 2012, Jean-Michel Blanquer fut directeur de l’enseignement scolaire en son sein. Fort de sa formation de juriste - il est docteur en droit de l’université Panthéon-Assas –il fut également professeur de droit public. Le nouveau ministre de l’Éducation nationale a également été à la tête du groupe Essec (École supérieur des sciences économiques et commerciales).
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Depuis cinq ans, elle dirigeait l’université Nice Sophia Antipolis, où elle avait obtenu une maîtrise de biochimie auparavant. Cette spécialiste en génétique moléculaire est également professeur de sciences et vie de la Terre depuis 2004. Preuve de son engagement dans le domaine de l’enseignement supérieur, elle a lancé un grand projet de campus étudiant du cinéma et des jeux vidéo à Cannes, prévu pour la rentrée 2019 et destiné à former de futurs scénaristes, mais aussi des professionnels du tourisme et des jeux vidéo.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail
Multidiplômée (histoire, sciences de l’éducation, psychologie clinique), cette ancienne élève de l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) a un curriculum vitae particulièrement fourni : directrice générale des ressources humaines chez Danone, directrice générale adjointe du groupe Dassault, administratrice d’Aéroports de Paris, membre du conseil d’administration de la SNCF, administratrice du groupe Orange… Une expérience professionnelle qui n’est pas de moindres pour cette nouvelle ministre du travail. Elle est également passée au sien du ministère dont elle est désormais à la tête de 1985 à 1993, comme directrice régionale et nationale puis membre du cabinet du ministre. Elle a également conseillé Martine Aubry en matière de formation, lorsque celle-ci était ministre du Travail.
Sophie Cluzel, secrétaire d'État aux personnes handicapées
Âgée de 56 ans, elle est la fondatrice de plusieurs associations de scolarisation d'enfants handicapées. Sophie Cluzel est également à la tête de Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), depuis 2011. Elle s'est fait connaître en janvier 2012, en organisant le premier Grenelle de l'intégration des jeunes handicapés dans la société.
Dans le cadre de l’émission spéciale « Emmanuel Macron - Les défis de la France », le président de la République a répondu, pendant trois heures, à plusieurs personnalités sur l’actualité nationale et internationale, sur TF1. Il s’est prononcé pour la tenue d’« une consultation multiple, c’est-à-dire plusieurs référendums, dans les mois qui viennent », sur des sujets qui restent à déterminer. Sur la situation à Gaza, il a estimé que « ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benyamin Netanyahou est inacceptable ».
A deux semaines du vote des militants, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui ambitionne de détrôner Olivier Faure de la tête du PS, a présenté avec sa « dream team » les « 100 premier jours » de son action, s’il remporte le congrès du parti. Avec une ambition : ne pas être « une gauche fantasmée », explique François Kalfon, mais plutôt « une gauche qui veut traiter les problèmes du réel ».
Ce mardi, TF1 Info publie un sondage réalisé par l’Ifop, sur les attentes des Français avant le grand rendez-vous donné par Emmanuel Macron ce soir. Si tous les regards sont tournés vers un potentiel référendum, les sondés s’intéressent en particulier à l’état des finances publiques, de l’insécurité en France, ou encore de la situation des services publics.
Un an après les émeutes en Nouvelle-Calédonie, l’avenir institutionnel de l’Archipel s’inscrit en pointillé après l’échec des négociations la semaine dernière entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’égide de Manuel Valls. Le ministre des Outre-mer rendra compte de la situation au Sénat mercredi 21 mai, auprès du « groupe de contact » mis en place par Gérard Larcher.