Quelques minutes après le discours de politique générale de François Bayrou, prononcé au Sénat par Élisabeth Borne, la ministre de l’Education nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, c’est peu dire que le président du groupe écologiste de la chambre haute a été convaincu. « On nous ressort les mêmes vieilles recettes. On ne se remet jamais en question », a déploré Guillaume Gontard.
A l’Assemblée, le groupe écologiste votera jeudi la censure contre le gouvernement de François Bayrou, a assuré mardi sa cheffe de file, Cyrielle Chatelain, « atterrée » par un « discours indigent » et « flou » après la déclaration de politique générale du Premier ministre.
« On a fait des propositions sur la question écologique, sur la question sociale. Rien n’a été repris dans cette déclaration », met-il en avant. Le sénateur a relevé néanmoins « un seul point positif ». « Une certaine prise de conscience que ce texte (la réforme des retraites) n’est pas le bon et qu’il faut le remettre sur le métier ». Néanmoins, selon lui, « les dés sont pipés » car si les partenaires sociaux réunis en conclave ne parviennent pas à trouver un accord, c’est la réforme d’Élisabeth Borne qui sera maintenue ». « C’est une contrainte qui ne me paraît pas acceptable si on veut négocier sereinement. Ce gouvernement ne souhaite qu’une seule chose, c’est gagner du temps ».
« Qu’est ce qui fait qu’on a envie de soutenir François Bayrou ? Je n’ai rien. Je n’ai aucun élément. On est dans le néant », a-t-il conclu.