Le gouvernement sera "vigilant" concernant la "pérennisation" du site de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) dans le cadre du projet de reprise des chantiers navals STX par le groupe italien Fincantieri, a annoncé le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
"(Le secrétaire d'Etat à l'industrie) Christophe Sirugue se rendra cet après-midi à Saint-Nazaire pour discuter avec l'ensemble des organisations syndicales et pour réaffirmer la position du gouvernement", a déclaré M. Le Foll lors du compte-rendu du Conseil des ministres à la presse.
"Le gouvernement, avec les moyens qui sont les siens, avec le capital qui est le sien dans cette société, sera vigilant pour faire en sorte qu'on ait la pérennisation à la fois du site, des grands enjeux, et du savoir-faire sur ce site de Saint-Nazaire", a-t-il souligné.
L'Etat détient un tiers du capital de l'entreprise et dispose d'une minorité de blocage.
Une reprise de STX France par l'italien Fincantieri répondrait aux critères de l'Etat français qui souhaite un repreneur européen, a souligné mercredi matin Christophe Sirugue.
"L'intérêt de Fincantieri, c'est de réussir son opération avec le rachat de STX France, l'intérêt de l'Etat français, c'est de préserver notre fleuron, je pense que c'est sur cette base-là que se fait la discussion", a déclaré M. Sirugue sur RMC.
Les syndicats chez STX s'inquiètent d'un transfert du savoir-faire français vers la Chine, Fincantieri ayant signé un accord de transfert de technologie avec un groupe chinois, et, à plus long terme, une délocalisation de la production.
La justice sud-coréenne a retenu mardi le constructeur naval italien Fincantieri comme candidat préféré à la reprise du chantier naval STX France de Saint-Nazaire.
Mais avant qu'un accord soit signé pour acquérir 66,6% de STX France, Fincantieri doit encore se mettre d'accord sur un prix d'achat avec le groupe sud-coréen et entrer en discussions avec l'Etat français.