« C’est une erreur politique ». Candidat à la tête du Parti socialiste, Luc Carvounas regrette que le chef du parti par intérim ait apporté son soutien à l’un de ses concurrents, Olivier Faure. « Rachid Temal qui a fait un bon boulot de coordinateur vient un peu gâcher la fin de son travail en sortant de sa neutralité », lâche Luc Carvounas, ce mercredi, sur Territoires d’Infos.
« Jusqu’au 29 janvier, qui va s’exprimer ? Le coordinateur, le soutien d’Olivier Faure ? », s’interroge le député du Val-de-Marne. Selon lui, cette pratique dénote des pratiques habituelles. « À l’époque de Martine Aubry, quand elle a été candidate à la primaire, elle s’est mise en sommeil de ses fonctions », idem pour Manuel Valls ou Harlem Désir qui « n’a pas été juge et partie au moment des primaires », selon Luc Carvounas qui se cite en exemple : « Moi, le jour où j’ai été candidat, le 30 novembre, le 1er décembre j’envoyais un courrier à la direction collégiale pour dire : je ne peux pas être juge et partie. »
Rachid Temal s’est empressé de répondre à Luc Carvounas par tweet interposé. « Tous les responsables sortants du Parti socialiste ont toujours dit pour qui ils votaient – François Hollande en 2008 ou Martine Aubry en 2012 », rétorque le chef du PS par intérim.
« Olivier Faure aurait dû, lui aussi, se mettre en retrait de sa fonction de président de groupe »
Loin de la stratégie de non-agression adoptée par Olivier Faure, Luc Carvounas ne se prive pas de critiquer sa position : « Olivier Faure aurait dû, lui aussi, se mettre en retrait de sa fonction de président de groupe » sans pour autant « démissionner ». « Quand on veut changer les pratiques, il faut être moderne tout de suite et pas attendre d’être élu », poursuit-il. Le député du Val-de-Marne n’est pas le seul à pointer cette situation, le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, - qui soutient Stéphane Le Foll – estime lui aussi que l'élection du Premier secrétaire du PS « pourrait se passer d’un mélange des genres » (Lire notre article).