Racisme anti-Blancs : « Je suis extrêmement surprise du buzz autour de cette phrase », déclare Sophie Primas

Ce mercredi, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement était l’invitée de la matinale de Public Sénat. L’ancienne sénatrice est revenue sur ses propos sur le racisme anti-Blancs prononcés dimanche sur Cnews.
Camille Gasnier

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Dimanche dernier, sur le plateau de CNews, Sophie Primas a assuré « ne pas avoir de pudeur » à parler du racisme anti-Blancs : « Moi, j’habite dans un endroit dans les Yvelines avec des populations de toutes les origines. Et il est arrivé, par exemple, à ma fille au lycée de se faire traiter de « sale blanche ». Donc ça, c’est du racisme, vraiment à l’état pur, du racisme anti-Blancs ». Pour la porte-parole du gouvernement, « le racisme est universel, il va vers tous les types de population, qu’elles soient d’origine étrangère, qu’elles soient françaises, qu’elles soient blanches, qu’elles soient de je ne sais quelle origine. Le racisme, c’est la haine des autres et la haine de ceux qui sont différents ».

« Quand on lutte contre l’antisémitisme, on lutte contre toutes sortes de racismes »

À nouveau interrogée sur ce sujet à notre micro, Sophie Primas s’est étonnée « du buzz » que ses propos ont suscité : « Je n’ai décrit que ce que beaucoup de gens voient ». Elle a réaffirmé que « quand on lutte contre l’antisémitisme, on lutte contre toutes sortes de racismes, ces formes de racisme s’exercent à l’encontre de plusieurs populations ». Elle a ajouté qu’il s’agit « d’un lieu commun de dire ça » : « Notre société est tellement fragmentée, tellement éruptive, on la pousse dans cette violence des communautés les unes contre les autres, ce qui est contre les principes de la République ». La porte-parole du gouvernement a néanmoins apporté une nuance : « Est-ce qu’elle s’exerce majoritairement contre les Blancs ? Non, bien évidemment ».

Hier, sur Cnews, Fabien Roussel, le secrétaire général du Parti communiste, a rejoint cette position : « Bien sûr qu’il [le racisme anti-Blancs] existe ». Plusieurs députés de gauche ont réagi à cette déclaration. Sur X/Twitter, Aly Diouara, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, a voulu se détacher du parti pris par son collègue communiste : « Ce monsieur ne sera ni mon partenaire, ni mon camarade. Si c’est de cette gauche que se réclament certains du Nouveau Front populaire, ceux qui n’ont pas voté la censure, et qui ont offert au gouvernement de poursuivre son œuvre raciste de division du pays, c’est sans moi ! ». De son côté, Nadège Abomangoli, député LFI de Seine-Saint Denis et vice-présidente de l’Assemblée nationale, a qualifié Fabien Roussel « d’ennemi de l’antiracisme ».

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