Radicalisation: Castaner a signé mardi une circulaire organisant l’information aux maires
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a signé mardi une circulaire permettant aux maires d'être informés des risques de...

Radicalisation: Castaner a signé mardi une circulaire organisant l’information aux maires

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a signé mardi une circulaire permettant aux maires d'être informés des risques de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a signé mardi une circulaire permettant aux maires d'être informés des risques de radicalisation islamiste sur leurs communes, promesse faite en mai par Emmanuel Macron lors du congrès des maires de France.

Cette circulaire sera "adressée à tous les préfets de France pour organiser l'information des maires, à tous les niveaux", a-t-il annoncé sur BFMTV mardi matin.

Un maire pourra ainsi être informé du risque encouru sur sa commune lorsqu'il organise un évènement.

Il sera également informé du suivi des personnes qu'il a lui-même signalées aux autorités. "Il est important aussi que nous organisions le dialogue avec les maires, un maire connait les situations familiales ou peut sentir des dérives qui mènent à la radicalisation", a expliqué M. Castaner.

"Jusqu'à présent le maire pouvait signaler, il n'avait aucun retour. Je souhaite que systématiquement, quand un maire donnera une information, il puisse avoir un retour précis sur son information", a-t-il dit, appelant à une "transparence totale".

Pour cela, des "interlocuteurs de proximité" seront désignés, selon un communiqué du ministre diffusée dans la soirée, "pour permettre aux maires de signaler en temps réels, une situation de radicalisation présumée" et garantir "un retour systématique" sur ces signalements.

Enfin, les maires seront également informés des risques de radicalisation d'agents publics lorsqu'il s'agira de "postes sensibles" comme un employé de crèche ou un éducateur.

"Sur les postes sensibles, je demande au préfet que les maires puissent le savoir pour prendre des mesures de prévention pour déplacer l'agent et éviter qu'il soit dans un poste exposé, un poste à risque", a déclaré M. Castaner.

Une chartre sera signée entre le préfet, le maire et le procureur de la République "pour garantir la confidentialité des échanges ainsi que celle du travail des services de police, de gendarmerie et de renseignement", selon le communiqué.

Cette annonce est intervenue alors qu'un hommage national était rendu aux victimes des attaques du 13 novembre 2015, avec un cortège qui a relié mardi matin les six lieux des attentats jihadistes les plus meurtriers commis en France.

La décision a été saluée par Christian Estrosi, maire de Nice, où l'attentat du 14 juillet 2016 avait fait 86 morts. "L'information aux maires des risques de radicalisation sur leurs communes permettra désormais d'assurer une meilleure sécurité à nos concitoyens", s'est félicité l'élu LR par communiqué. "Ensemble nous serons plus forts et efficaces."

Par ailleurs, M. Castaner a rappelé que la menace terroriste restait "élevée" et que six attentats avaient été déjoués cette année.

En 2019, "48 condamnés pour des faits liés au terrorisme (..) vont sortir à la fin de leur peine", "nous nous donnerons les moyens de les suivre", a-t-il également affirmé.

"Ils sont connus individuellement et en lien avec la justice il y aura un suivi tout particulier parce que par nature ils présentent un risque de par ce qu'ils ont fait, de ce qu'ils ont vécu, du passage en prison qui est aussi par nature criminogène, qui quelques fois peut aggraver la radicalisation", a-t-il aussi détaillé.

"Nous mettons en place des dispositifs particuliers, certains sont déjà sortis et font l'objet de ce dispositif particulier", a-t-il assuré.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Radicalisation: Castaner a signé mardi une circulaire organisant l’information aux maires
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le