Radicalisation: Estrosi veut que Macron tranche sur l’accès des maires aux fichiers
Le maire (LR) de Nice Christian Estrosi a réclamé mercredi qu'Emmanuel Macron tranche sur la possibilité que les maires soient...

Radicalisation: Estrosi veut que Macron tranche sur l’accès des maires aux fichiers

Le maire (LR) de Nice Christian Estrosi a réclamé mercredi qu'Emmanuel Macron tranche sur la possibilité que les maires soient...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le maire (LR) de Nice Christian Estrosi a réclamé mercredi qu'Emmanuel Macron tranche sur la possibilité que les maires soient informés de la présence sur leur commune de personnes signalées pour radicalisation islamiste, comme il en avait évoqué la possibilité.

"Je réclame, au nom des maires de la France audacieuse (mouvement d'élus locaux issus de la droite et du centre, NDLR), la liste des fichés S établis sur le sol de notre commune", a-t-il déclaré sur LCI.

"Et plus encore que les fichés S", il a évoqué "les personnes tout simplement radicalisées, ou ayant commis des crimes, des tentatives de crimes assez graves qui peuvent être assimilés à une présomption de radicalisation".

"Le président de la République avait dit qu'il y était plutôt favorable au lendemain des attentats de Trèbes et réfléchissait et donnerait son point de vue, sa réponse, sa décision, avant le 14 juillet. Il reste peu de temps à Emmanuel Macron d'ici samedi pour tenir ce qu'il avait annoncé", a remarqué M. Estrosi, disant "désirer fermement" cette réponse.

Plaidant pour une "coopération importante" entre Etat et collectivités locales, il a souligné que le maire peut être un "auxiliaire" des services de renseignement, disant avoir lui-même effectué "près d'une quarantaine" de signalements au procureur de la République "depuis le début de l'année".

"Les services de l'état civil, de la voirie, de l'entretien des écoles, chacun relève un certain nombre d'indices qui nous inquiètent et qui sont portés à ma connaissance et qu'à mon tour je porte à la connaissance de la justice ou des services de l'Etat et du préfet", a-t-il expliqué.

"C'est multiplier nos forces que de pouvoir jouer collectif", a insisté M. Estrosi, qui accueillera samedi dans sa ville le Premier ministre Edouard Philippe pour une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016.

Emmanuel Macron avait esquissé en mai la possibilité pour les maires de savoir si un individu recensé au sein du Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) habitait leur ville. Il avait annoncé que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ferait des propositions "d'ici au mois de juillet".

Le fichier FSPRT, qui contient environ 20.000 noms, regroupe aussi bien des suspects judiciarisés ou incarcérés, que des personnes qui présentent des signes de radicalisation, sans avoir été mises en cause. Au total, 11.000 "profils actifs" y sont répertoriés et font l'objet d'une prise en compte des services.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Radicalisation: Estrosi veut que Macron tranche sur l’accès des maires aux fichiers
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Radicalisation: Estrosi veut que Macron tranche sur l’accès des maires aux fichiers
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le