Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Radicalisation : « Il y a eu une dizaine de licenciements » dans les entreprises publiques de transports déclare Jean-Baptiste Djebbari
Par Public Sénat
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« Il y a eu une dizaine de licenciements […] pour ces raisons-là de radicalisation, parce que les gens refusaient de serrer la main à des femmes, parce qu'ils contrevenaient à notre pacte républicain, à la laïcité, à la liberté d'expression » explique le secrétaire d’Etat. Le cas de Mickaël Harpon, agent des renseignements radicalisé qui a assassiné 4 de ses collègues le jeudi 3 octobre, a remis en question les procédures existantes dans les services publics.
Les transports sont-ils plus touchés que d’autres services par la radicalisation ? « Il y a eu des rapports assez précis cette année » explique Jean-Baptise Djebbari. « L'un deux dit que le régalien est assez préservé, mais qu'il y a des zones de fragilité, notamment dans les transports. » Oriane Mancini questionne alors le secrétaire d'Etat sur cette « dizaine » de licenciements et dans quelle entreprise publique ils ont été effectués : « les exemples que je vous cite c'est à la RATP, mais ça existe dans d'autres entreprises » répond Jean-Baptiste Djebbari.
« Plusieurs centaines d’enquêtes par an »
Un état des lieux qui conduit donc les entreprises à « une vigilance toute particulière » : « Non seulement au moment du recrutement, mais aussi des changements de postes. Nous opérons de plus en plus des criblages automatiques de manière à vérifier dans les services publics au sens large que nous sommes suffisamment armés » précise le secrétaire d’Etat. « Il y a plusieurs centaines d'enquêtes qui sont faites par an dans ces entreprises, il y a des sanctions qui sont prises. »
Une procédure notamment mise en place dans les aéroports, et qui concernent les personnels avec un accès aux zones réservées. « Ces personnels ont un badge délivré par la Préfecture. Nous mettons en place avec l’Intérieur un système de criblage automatique qui, à échéances régulières, vérifie que l’ensemble des titulaires du badge ne sont pas sur des fichiers S ou d’autres liés à la radicalisation ». Jean-Baptiste Djebbari réaffirme l’intransigeance de l’Etat face à cette menace : « Nous savons que c'est un défi qui s'impose aux entreprises publiques mais aussi à la société, nous devons être très vigilants ».