Radicalisation : « Il y a eu une dizaine de licenciements » dans les entreprises publiques de transports déclare Jean-Baptiste Djebbari
Après la tuerie à la Préfecture de police perpétrée par l’un des agents radicalisés, la question du signalement dans les services publics est plus que jamais abordée. Pour Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire et chargé des Transports, les entreprises sont extrêmement vigilantes.

Radicalisation : « Il y a eu une dizaine de licenciements » dans les entreprises publiques de transports déclare Jean-Baptiste Djebbari

Après la tuerie à la Préfecture de police perpétrée par l’un des agents radicalisés, la question du signalement dans les services publics est plus que jamais abordée. Pour Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire et chargé des Transports, les entreprises sont extrêmement vigilantes.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il y a eu une dizaine de licenciements […] pour ces raisons-là de radicalisation, parce que les gens refusaient de serrer la main à des femmes, parce qu'ils contrevenaient à notre pacte républicain, à la laïcité, à la liberté d'expression » explique le secrétaire d’Etat. Le cas de Mickaël Harpon, agent des renseignements radicalisé qui a assassiné 4 de ses collègues le jeudi 3 octobre, a remis en question les procédures existantes dans les services publics.

Les transports sont-ils plus touchés que d’autres services par la radicalisation ? « Il y a eu des rapports assez précis cette année » explique Jean-Baptise Djebbari. « L'un deux dit que le régalien est assez préservé, mais qu'il y a des zones de fragilité, notamment dans les transports. »  Oriane Mancini questionne alors le secrétaire d'Etat sur cette « dizaine » de licenciements et dans quelle entreprise publique ils ont été effectués : « les exemples que je vous cite c'est à la RATP, mais ça existe dans d'autres entreprises » répond Jean-Baptiste Djebbari.

« Plusieurs centaines d’enquêtes par an »

Un état des lieux qui conduit donc les entreprises à « une vigilance toute particulière » : « Non seulement au moment du recrutement, mais aussi des changements de postes. Nous opérons de plus en plus des criblages automatiques de manière à vérifier dans les services publics au sens large que nous sommes suffisamment armés » précise le secrétaire d’Etat.  « Il y a plusieurs centaines d'enquêtes qui sont faites par an dans ces entreprises, il y a des sanctions qui sont prises. »

Une procédure notamment mise en place dans les aéroports, et qui concernent les personnels avec un accès aux zones réservées. « Ces personnels ont un badge délivré par la Préfecture. Nous mettons en place avec l’Intérieur un système de criblage automatique qui, à échéances régulières, vérifie que l’ensemble des titulaires du badge ne sont pas sur des fichiers S ou d’autres liés à la radicalisation ». Jean-Baptiste Djebbari réaffirme l’intransigeance de l’Etat face à cette menace : « Nous savons que c'est un défi qui s'impose aux entreprises publiques mais aussi à la société, nous devons être très vigilants ».

Dans la même thématique

Radicalisation : « Il y a eu une dizaine de licenciements » dans les entreprises publiques de transports déclare Jean-Baptiste Djebbari
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Radicalisation : « Il y a eu une dizaine de licenciements » dans les entreprises publiques de transports déclare Jean-Baptiste Djebbari
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Radicalisation : « Il y a eu une dizaine de licenciements » dans les entreprises publiques de transports déclare Jean-Baptiste Djebbari
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le