Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Radicalisation: « on peut être sexiste et non croyant », relève Danièle Obono de LFI
Par Public Sénat
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La députée (LFI) de Paris Danièle Obono a appelé dimanche à la prudence avant de désigner des comportements "radicalisés", relevant que des comportements discriminatoires et notamment sexistes peuvent être le fait de quelqu'un de "religieux, ou pas croyant".
"Est-ce que je crois que quelqu'un qui refuse de conduire un bus après une femme doit être mis sur écoute, perquisitionné, mis en centre de rétention comme le proposaient y compris des députés de la droite? non!", s'est exclamée Mme Obono sur BFMTV.
Elle était interrogée sur l'opportunité qu'il y aurait à renvoyer un chauffeur de bus qui refuserait de prendre le volant à la suite d'une femme. Selon elle il reviendrait le cas échéant à l'entreprise de sanctionner une "discrimination sexiste".
"Quelqu'un qui refuse ce que vous dites là, est-ce que c'est le signe d'une radicalisation? (...) je ne sais pas (...) on peut être sexiste et religieux, ou pas croyant", a-t-elle ajouté.
Ces déclarations ont suscité l'indignation de la présidente du Front national Marine Le Pen, qui a estimé sur Twitter que "ces propos irresponsables contribuent à minimiser la montée de l’islam radical dans notre pays. Les Français méritent la vérité !", a-t-elle ajouté.
Interrogée plus généralement sur le projet de loi antiterroriste qui doit être adopté mardi à l'Assemblée nationale, Mme Obono a souligné que les députés LFI, qui devraient voter contre, ont "proposé des amendements qui donnent plus de moyens à la justice" et "des amendements qui ciblent les sources de financement": "nous avons proposé par exemple de faire une surveillance des paradis fiscaux, des États qui soutiennent les entreprises terroristes, des entreprises", a-t-elle dit, citant "Lafarge par exemple qui a avoué avoir participé à financer Daech".