Radicalisme islamiste: la « désespérance » dans certains quartiers est « un terreau », selon Castaner
Le délégué général de La République en Marche Christophe Castaner a estimé mardi que "la désespérance" dans certains quartiers...

Radicalisme islamiste: la « désespérance » dans certains quartiers est « un terreau », selon Castaner

Le délégué général de La République en Marche Christophe Castaner a estimé mardi que "la désespérance" dans certains quartiers...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le délégué général de La République en Marche Christophe Castaner a estimé mardi que "la désespérance" dans certains quartiers est "un terreau" qui crée "des tensions sociales" pouvant "exploser" et conduire certains au radicalisme islamiste.

Il a par ailleurs dénoncé la "course à l'échalote" entre la présidente du Front national Marine Le Pen et le patron des Républicains Laurent Wauquiez après les attentats de vendredi dans l'Aude. Ce dernier a réclamé un rétablissement de l'état d'urgence, mais "nous savons tous que l'état d'urgence n'aurait pas empêché" ces attentats, a déclaré M. Castaner sur France Inter.

Il n'y a pas non plus besoin selon lui d'une nouvelle loi de lutte contre le terrorisme: "une loi émotionnelle n'est pas une bonne façon de travailler", a dit le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, remarquant qu'il y en avait eu "une quinzaine ces dernières années sur des sujets de sécurité".

Il a par ailleurs évoqué la "désespérance dans les quartiers", qui constitue "un terreau qui peut amener (les gens) à d'autres choix et notamment celui du radicalisme religieux".

"Pour moi c'est une conviction et une évidence. Nous devons agir sur tous les fronts, le front de la sécurité mais aussi la dimension sociale. Chaque fois que vous laissez se créer de la désespérance vous créez du risque" et un "terreau qui crée des tensions sociales qui peuvent exploser", a-t-il expliqué.

Lutter contre le terrorisme implique de "frapper à l'international" et "en matière de sécurité intérieure", mais il y a aussi "un cadre social dans lequel nous sommes, qui (doit) contribue(r) à montrer un chemin qui n'est pas celui du radicalisme à quelques jeunes qui, perdus, peuvent trouver que c'est une solution".

Évoquant le cas de Radouane Lakdim, il estime qu'"on n'est pas sur quelqu'un qui est entré dans la radicalité religieuse. On est sur une petite frappe qui à un moment donné reçoit une convocation judiciaire et pète un câble (...) et pense que la rédemption, il va l'avoir par le terrorisme, par le radicalisme islamiste".

Interrogé pour savoir s'il y avait eu défaillance dans l'évaluation de sa dangerosité, il a souligné que les personnes fichées S étaient suivies par "des femmes et des hommes qui essaient de faire leur métier le mieux possible (...), qui, avec tous les éléments qu'ils ont, sont amenés à faire des choix. Il faut accepter cette fragilité-là".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Radicalisme islamiste: la « désespérance » dans certains quartiers est « un terreau », selon Castaner
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Radicalisme islamiste: la « désespérance » dans certains quartiers est « un terreau », selon Castaner
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le