Radicalisme islamiste: la “désespérance” dans certains quartiers est “un terreau”, selon Castaner

Radicalisme islamiste: la “désespérance” dans certains quartiers est “un terreau”, selon Castaner

Le délégué général de La République en Marche Christophe Castaner a estimé mardi que "la désespérance" dans certains quartiers...
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Le délégué général de La République en Marche Christophe Castaner a estimé mardi que "la désespérance" dans certains quartiers est "un terreau" qui crée "des tensions sociales" pouvant "exploser" et conduire certains au radicalisme islamiste.

Il a par ailleurs dénoncé la "course à l'échalote" entre la présidente du Front national Marine Le Pen et le patron des Républicains Laurent Wauquiez après les attentats de vendredi dans l'Aude. Ce dernier a réclamé un rétablissement de l'état d'urgence, mais "nous savons tous que l'état d'urgence n'aurait pas empêché" ces attentats, a déclaré M. Castaner sur France Inter.

Il n'y a pas non plus besoin selon lui d'une nouvelle loi de lutte contre le terrorisme: "une loi émotionnelle n'est pas une bonne façon de travailler", a dit le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, remarquant qu'il y en avait eu "une quinzaine ces dernières années sur des sujets de sécurité".

Il a par ailleurs évoqué la "désespérance dans les quartiers", qui constitue "un terreau qui peut amener (les gens) à d'autres choix et notamment celui du radicalisme religieux".

"Pour moi c'est une conviction et une évidence. Nous devons agir sur tous les fronts, le front de la sécurité mais aussi la dimension sociale. Chaque fois que vous laissez se créer de la désespérance vous créez du risque" et un "terreau qui crée des tensions sociales qui peuvent exploser", a-t-il expliqué.

Lutter contre le terrorisme implique de "frapper à l'international" et "en matière de sécurité intérieure", mais il y a aussi "un cadre social dans lequel nous sommes, qui (doit) contribue(r) à montrer un chemin qui n'est pas celui du radicalisme à quelques jeunes qui, perdus, peuvent trouver que c'est une solution".

Évoquant le cas de Radouane Lakdim, il estime qu'"on n'est pas sur quelqu'un qui est entré dans la radicalité religieuse. On est sur une petite frappe qui à un moment donné reçoit une convocation judiciaire et pète un câble (...) et pense que la rédemption, il va l'avoir par le terrorisme, par le radicalisme islamiste".

Interrogé pour savoir s'il y avait eu défaillance dans l'évaluation de sa dangerosité, il a souligné que les personnes fichées S étaient suivies par "des femmes et des hommes qui essaient de faire leur métier le mieux possible (...), qui, avec tous les éléments qu'ils ont, sont amenés à faire des choix. Il faut accepter cette fragilité-là".

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