Raffarin annonce son soutien à Macron pour les Européennes
Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre (2002-2005) de Jacques Chirac, annonce son soutien à Emmanuel Macron pour les...

Raffarin annonce son soutien à Macron pour les Européennes

Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre (2002-2005) de Jacques Chirac, annonce son soutien à Emmanuel Macron pour les...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre (2002-2005) de Jacques Chirac, annonce son soutien à Emmanuel Macron pour les élections européennes, dans un entretien publié lundi soir par Le Figaro.

"Je ne dispose que du texte écrit par le président. Mais il s'agit du projet européen le plus abouti. J'adhère au constat, à la vision et au projet. C'est donc le projet du président que je soutiendrai sans aucune hésitation", a déclaré M. Raffarin au quotidien.

Le projet de M. Macron, "c'est la trace de la France en Europe. L'intuition que nous avons eue avec Alain Juppé, après le discours de la Sorbonne d'Emmanuel Macron, se confirme aujourd'hui", développe l'ancien Premier ministre.

Pourquoi ne pas soutenir la liste des Républicains (LR) ? "L'action européenne est davantage entre les mains de l'exécutif, au Conseil européen, que dans celle des partis. Aujourd'hui, affaiblir le président français, c'est affaiblir la France. Il ne s'agit pas pour moi d'un engagement de politique intérieure, mais d'une réponse à la menace de déconstruction qui pèse sur l'Union européenne", répond M. Raffarin.

Le président de LR Laurent Wauquiez a écrit à l'ancien Premier ministre pour lui demander de faire connaître sa position et de s'expliquer devant le bureau politique du parti, instance dont il est membre de droit.

"Je ne veux participer à aucune mise en scène partisane. J'ai toujours été ouvert au débat. Je suis prêt à toutes les discussions, mais pas à leur théâtralisation", répond l'intéressé.

Soutien d'Alain Juppé lors de la primaire de la droite, théoricien de la "droite constructive" après l'élection d'Emmanuel Macron, M. Raffarin souhaite "une personnalité particulièrement légitime sur l'Europe et que le centre-droit soit représenté" sur la liste LREM élargie aux composantes et soutiens de la majorité.

Pour l'ancien membre de Démocratie libérale, "il ne s'agit pas d’adhérer à LREM. Je reste partisan pour la France d'un centre-droit fort".

"Et je souhaite qu'après les européennes, on prépare ce qui pourrait être l'Epinay de la droite et du centre en rassemblant toutes les chapelles et toutes les personnalités de la droite et du centre: celles de LR, comme Gérard Larcher, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau, François Baroin, Christian Estrosi, et celles en dehors de LR comme Xavier Bertrand, Dominique Bussereau, Franck Riester".

Et Laurent Wauquiez ? "Tous les Républicains qui refusent l'extrémisme y ont leur place".

Dans quel groupe du Parlement européen siégeront les députés de la liste LREM ? "Ceci dépendra beaucoup du résultat des élections. L'intérêt d'une famille, c'est de peser au sein d'un groupe, donc de siéger tous au même endroit. Les députés participeront à une grande coalition européenne à laquelle appartiendra, je le souhaite, le PPE" (Parti populaire européen, dont sont membre Les Républicains, NDLR).

Interrogé lundi soir sur cette annonce, Éric Woerth, le président LR de la commission des finances à l'Assemblée, a affirmé que si "Jean-Pierre Raffarin soutenait une autre liste que LR, il ne serait plus dans LR".

"J'appelle Jean-Pierre Raffarin à attendre avant de prendre sa décision. Je lui propose d'être très prudent sur son soutien, si soutien il y avait", a poursuivi l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, réagissant en direct lors de l'émission Audition publique sur LCP et Public Sénat, en partenariat avec l'AFP et Le Figaro.

"Je ne connais pas le projet du président (de la République) et Jean-Pierre Raffarin ne connaît pas non plus le projet des Républicains, car ces projets ne sont pas sur la table", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a publié lundi une tribune fixant les grandes lignes de son projet pour les européennes.

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

Raffarin annonce son soutien à Macron pour les Européennes
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le