Raffarin: Macron « doit considérer le Parlement comme un allié, non comme un adversaire »

Raffarin: Macron « doit considérer le Parlement comme un allié, non comme un adversaire »

Emmanuel Macron "doit considérer le Parlement comme un allié et non comme un adversaire", a estimé l'ancien Premier ministre Jean...
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Emmanuel Macron "doit considérer le Parlement comme un allié et non comme un adversaire", a estimé l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui "comprend" la démission du chef d'état-major Pierre de Villiers et "désapprouve totalement" les économies réclamées à la défense en 2017.

"Ce conflit aurait pu être évité. Le chef de l'Etat doit accepter que le débat en commission au Parlement soit un débat de vérité, en toute liberté". "Le président doit considérer le Parlement comme un allié et non comme un adversaire", déclare M. Raffarin dans un entretien au Monde.

M. Macron a-t-il commis une faute politique ? "C'est le temps qui répondra à cette question. Je ne veux pas porter de jugement politique anticipé".

"Il est le chef des armées et on attend de lui qu'il tienne ses engagements. Mais les +professionnels+ mesurent que les engagements du président de la République ne sont tenables que si l'exécution budgétaire 2017 et le budget 2018 respectent toutes les décisions prises par les conseils de défense successifs", a poursuivi M. Raffarin.

L'ancien président de la commission de la Défense et des forces armées du Sénat "comprend" la décision de Pierre de Villiers. "Je pense que la nouvelle équipe à la tête de l'Etat a sous-estimé l'importance des tensions passées entre Bercy et le ministère de la Défense. Villiers a affronté de multiples finasseries budgétaires. Ce fut aussi un combat mené efficacement avec Jean-Yves Le Drian".

"L'important, maintenant, est que son départ n'exprime pas le déclin de notre ambition de défense", a dit M. Raffarin qui "désapprouve totalement" les économies de 850 millions d'euros demandées à la défense en 2017.

"Le Sénat a adopté à l'unanimité, il y a moins d'un mois, un rapport sur la prochaine loi de programmation militaire. Une augmentation budgétaire de 2 milliards par an dès 2018 nous semble une nécessité. Ce qui est inacceptable pour un chef, c'est de baisser les moyens financiers et de renforcer les missions de ses troupes. On les expose ainsi à tous les dangers", a-t-il dit.

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