Railleries et critiques pour Macron après son altercation verbale à Jérusalem
"Grotesque", "pathétique": l'altercation verbale entre Emmanuel Macron et des policiers israéliens à Jérusalem, 24 ans après une...

Railleries et critiques pour Macron après son altercation verbale à Jérusalem

"Grotesque", "pathétique": l'altercation verbale entre Emmanuel Macron et des policiers israéliens à Jérusalem, 24 ans après une...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Grotesque", "pathétique": l'altercation verbale entre Emmanuel Macron et des policiers israéliens à Jérusalem, 24 ans après une scène similaire impliquant Jacques Chirac, suscite ironie et critiques dans les rangs de l'opposition.

Le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez a assuré jeudi que "ce n'était absolument pas surjoué".

"Le président de la République assistait à une altercation entre les services de sécurité français et israéliens, il a rappelé les règles, (...) il a rappelé aux services de sécurité israéliens qu’il y avait aussi des services de sécurité français, qu’il faut travailler en bonne entente", a-t-il développé sur BMFTV et RMC.

Mais pour Jordan Bardella, le vice-président du Rassemblement national, la séquence est "grotesque" et "ça sent la mise en scène": Emmanuel Macron "s'agite pour se faire remarquer à l'heure où il est attendu en France sur les terrains économiques et sociaux, et migratoire", a-t-il accusé sur Sud Radio.

Il a aussi raillé l'"accent anglais très francisé" du chef de l'Etat "alors qu'on sait qu'il est parfaitement bilingue et qu'il ne manque pas une occasion de (le) rappeler".

La députée LR Valérie Boyer a également accusé M. Macron de "tenter d’imiter Chirac", en lui conseillant de se préoccuper plutôt du dossier brûlant des retraites et de "méditer le sondage Elabe qui dit que 61% des Français estiment - malgré 45 jours de grève ! - que sa soi-disant réforme des retraites devrait être retirée".

"Pathétique imitation" de M. Chirac, a abondé, à gauche, la députée LFI Danielle Obono, en fustigeant dans un tweet un Emmanuel Macron "responsable de violences policières contre son peuple et dont la majorité a voté l'infâme résolution Maillard qui stigmatise la critique des politiques d'Israël".

Pour le patron du PS Olivier Faure, sur Cnews, la sortie du président est simplement "le énième coup de comm' du président de la République". "Singer Chirac pour faire oublier qu'il mène la politique de Sarkozy...", a réagi pour sa part Ian Brossat, porte-parole du PCF, sur Twitter.

A l'inverse, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a jugé sur France 2 qu'Emmanuel Macron avait "eu raison" de "rappeler l'évidence", se refusant à "critiquer une parole qu('il) aura(it) pu prononcer ou qui est digne".

"Je n'aime pas ce que vous avez fait devant moi", a crié M. Macron mercredi à un homme semblant être un responsable du service de sécurité israélien alors que le président français s'apprêtait à rentrer dans la basilique Sainte-Anne, territoire français à Jérusalem.

En 1996, dans les mêmes lieux, Jacques Chirac s'était emporté contre des soldats israéliens qui l'encadraient de trop près, en lançant son désormais célèbre "Do you want me to go back to my plane?" ("Voulez-vous que je remonte à bord de mon avion?"), avant d'exiger que les militaires sortent du domaine de Sainte-Anne.

Dans la même thématique

Railleries et critiques pour Macron après son altercation verbale à Jérusalem
4min

Politique

Viol : le Sénat veut obliger les auteurs à suivre une injonction de soins en détention pour éviter la récidive

Mise en place en novembre dernier après le viol et le meurtre de la jeune étudiante, Philippine, la mission d’information du Sénat sur la prévention et la récidive du viol présente une vingtaine de recommandations, dont la principale consiste à faire de la détention des auteurs les plus dangereux comme un temps de prévention de la récidive.

Le

Railleries et critiques pour Macron après son altercation verbale à Jérusalem
3min

Politique

Propos de Sophie Primas sur la « fin du macronisme » : « Elle a compris qu’elle avait fait une gaffe », observe François Patriat

Le président des sénateurs macronistes estime que la porte-parole du gouvernement s’est « laissée aller » dans « l’euphorie de la victoire » de Bruno Retailleau. La ministre, issue de la droite, avait vivement choqué le camp présidentiel mardi en estimant que la séquence politique ouverte par Emmanuel Macron en 2017 se clôturerait « dans les mois qui viennent ».

Le