Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a assuré vendredi qu'il restait "socialiste", malgré son ralliement à Emmanuel Macron, mais est resté très ambigu sur le rôle qu'il pourrait jouer si le candidat centriste est élu président.
"Je soutiens Emmanuel Macron mais je reste socialiste, je ne suis pas membre d'En Marche!", a-t-il précisé dans une interview au quotidien Ouest-France, alors que son ralliement est critiqué au PS.
"Si je dis +je reste au Parti socialiste+, c'est pour continuer à le vivifier, peut-être le construire autrement demain", a expliqué le ministre et président de la région Bretagne peu après sur la chaîne d'information CNEWS.
"Je ne crois pas à la mort du Parti socialiste, je pense qu'il a un avenir mais il faut qu'il clarifie sa posture, qu'il tire les leçons du quinquennat, qu'il soit plus attractif, que ce ne soit pas une machine à faire carrière et il faut qu'il prenne en compte la nouvelle donne mondiale", a souligné Jean-Yves Le Drian.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à la sortie du conseil des ministres le 22 mars 2017 à l'Elysée à Paris
AFP
Réagissant aux accusations de "trahison" formulées à son encontre par le candidat socialiste Benoît Hamon et des élus bretons, il a répliqué: "La seule trahison que je ne pourrais pas accepter, c'est la trahison par rapport à mon histoire, à ma conscience, à mes convictions".
"J'ai une légitimité par mon élection à la tête de la région Bretagne", a-t-il ajouté. Dans Ouest-France, il a d'ailleurs comparé la "volonté de rassemblement" d'Emmanuel Macron à sa propre recherche du "compromis" et d'"une majorité plurielle, intégrant la société civile" en Bretagne.
Interrogé sur son avenir politique, si Emmanuel Macron est élu, il a déclaré qu'il quitterait le ministère de la Défense.
Jean-Yves Le Drian et Emmanuel Macron à l'Elysée le 29 avril 2017 à Paris
AFP
"J'ai passé cinq ans à la tête de ce ministère. J'ai le sentiment du devoir accompli. A la mi-mai, je transmettrai les +clés+ à mon successeur", a-t-il insisté sur CNEWS.
"Si Emmanuel Macron a besoin de mon expérience, de mes connaissances, évidemment je suis à sa disposition, un peu comme expert, mais mon horizon c'est la Bretagne", a-t-il toutefois ajouté.
Son éventuel maintien comme ministre de la Défense est toutefois évoqué par différentes sources, dans son entourage comme dans celui du candidat d'En Marche.
M. Le Drian a fait l'éloge dans Ouest France d'un candidat qui "allie le volontarisme - refuse l'inaction, la rente, le déclinisme - et le pragmatisme en proposant des actions réalistes et financées".
Il a donné "plusieurs raisons" à sa décision de le soutenir, refusant que l'élection "se réduise à un choix entre l'extrême droite et une droite dure", "que la candidate du Front national soit en tête au premier tour" et saluant la ligne pro-européenne d'Emmanuel Macron.
Benoît Hamon entouré de journalistes le 23 mars 2017 lors d'une visite à Strasbourg
AFP
"Il a la volonté, le leadership, il a créé un mouvement qui réunit plus de 200.000 personnes, il assure son autorité, il trace des perspectives. C'est le rôle d'un chef.Je pense qu'il a les qualités pour le faire", a martelé M. Le Drian sur CNEWS, tout en reconnaissant qu'il aurait "évidemment" soutenu François Hollande s'il s'était représenté, tout comme Manuel Valls s'il avait remporté la primaire.
Jean-Yves Le Drian voit dans le programme de Benoît Hamon "un projet utopique". "Je constate que la mise en oeuvre d'un tel projet ne correspond pas à la réalité des faits et à la capacité à faire".
Les parlementaires communistes sont sortis de leur entretien avec le ministre de l’Economie, Eric Lombard, comme ils y étaient entrés : sans espoir. « On nous a expliqué que ce serait comme ça et pas autrement », dénonce la présidente du groupe communiste du Sénat.
Le ministre de l’Economie a consulté les parlementaires socialistes sur le budget. S’ils n’ont pas obtenu de réponses sur les choix du gouvernement, Eric Lombard leur a remis « une lettre de deux pages sur le bilan des engagements pris par François Bayrou » l’hiver dernier, explique Patrick Kanner, patron des sénateurs PS.
L’ancien patron des députés LR a été retrouvé mort à son domicile d’Anet en Eure-et-Loir, ce lundi 7 juillet. La classe politique rend hommage à un homme d’expérience et de conviction. La droite se souvient de son attachement au gaullisme et à la souveraineté française, « l’un de ses sujets forts ».
Une police municipale renforcée, c’est l’idée du projet de loi présenté par le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, François-Noël Buffet, dans un entretien accordé hier au journal Le Parisien. Ses propositions font largement écho à la mission d’information de la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio sur la police municipale, présentée en mai dernier.