Rapport de la Cour des comptes: la presse déplore le manque d’effet
Le travail de la Cour des comptes, chargée notamment d'évaluer la qualité de gestion des politiques publiques, est considéré...

Rapport de la Cour des comptes: la presse déplore le manque d’effet

Le travail de la Cour des comptes, chargée notamment d'évaluer la qualité de gestion des politiques publiques, est considéré...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le travail de la Cour des comptes, chargée notamment d'évaluer la qualité de gestion des politiques publiques, est considéré comme "utile" par la presse jeudi qui déplore cependant "le manque d'effet" des recommandations des "Sages".

"Le travail" de la Cour des comptes "est utile" et "c’est justement" pour cette raison "qu’il devrait être mieux valorisé", estime Christophe Lucet, dans Sud-Ouest. "Les Français attendent que ce travail débouche sur de meilleures pratiques", assure-t-il.

Jean Levallois, dans La Presse de la Manche, fait le même constat et avec la même amertume écrit: "on a parfois le sentiment que la Cour des Comptes est une voix qui crie dans le désert, et que ses mises en garde, généralement fort judicieuses, ne sont pas suffisamment suivies d’effet. Son action, pourtant, est nécessaire et indispensable".

"Le rapport nous éclaire un peu plus sur le crédit que l’on peut accorder aux promesses politiques" s'inquiète Philippe Marcacci, de l'Est Républicain. Et d'ajouter: à quoi sert-il ? Car ses admonestations résonnent dans le vide. Elles ne comportent aucune contrainte. Une fois passé le choc, l’impressionnant document est refermé. À l’année prochaine".

Sébastien Lacroix de L'Union/L'Ardennais voit lui, "le rapport filer aux objets trouvés, deux ou trois jours" après sa parution. Et il dresse également un constat "douloureux". "Les recommandations de la Cour des comptes ne sont suivies que pour moitié".

- 'Guère d'améliorations' -

Gaëtan de Capèle, dans Le Figaro, a notamment retenu dans le rapport le montant de "la dette de la France de 2.200 milliards d’euros". "Cette bombe financière, serait-on en droit de penser, devrait inciter tout responsable politique digne de ce nom à une gestion rigoureuse. Il n’en est rien", souligne l'éditorialiste.

Le rapport égrène "un sempiternel chapelet de gabegies qui met en avant un problème récurrent : les dérapages financiers des élus locaux", s'agace Jean-Michel Servant, du Midi Libre.

Le rapport 2017 "ne déroge pas à la règle de la longue liste de cas de gaspillage de l’argent des contribuables. L’État, pris en faute, tire-t-il les leçons de ses erreurs ? Rien n’est moins sûr", rumine Laurent Bodin, de l'Alsace.

"D'une année sur l'autre, on ne voit guère d’améliorations dans l’implacable inventaire dressé par les sages de la rue Cambon", déplore Denis Daumin, de La Nouvelle République du Centre-Ouest.

"C’est un fait étrange", note enfin Nicolas Beytout, dans L'Opinion. "On traque l’enrichissement sans cause, on néglige la dépense sans cause", déplore-t-il.

La Cour des comptes a dévoilé mercredi son traditionnel rapport annuel, chargé d'évaluer la qualité de gestion des politiques publiques et de proposer des pistes de réforme pour lutter contre le gaspillage des ressources de l'État. Elle a appelé à redoubler d'efforts dans la maîtrise des deniers publics.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le