Rapport du défenseur des droits : « La numérisation a été faite à marche forcée » selon Jacques Toubon
Jacques Toubon, le Défenseur des droits, est intervenu ce matin lors de la table ronde « Comment réduire les fractures territoriales ? », organisée par Public Sénat et Ouest France, dans le cadre des Assises nationales de la citoyenneté à Rennes.

Rapport du défenseur des droits : « La numérisation a été faite à marche forcée » selon Jacques Toubon

Jacques Toubon, le Défenseur des droits, est intervenu ce matin lors de la table ronde « Comment réduire les fractures territoriales ? », organisée par Public Sénat et Ouest France, dans le cadre des Assises nationales de la citoyenneté à Rennes.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Jacques Toubon a rendu un rapport d’activité sur la dématérialisation et les inégalités d’accès aux services publics (consultable ici). Ce rapport met en avant « les conséquences de la dématérialisation sur l’égalité et la création d’inégalités d’accès. »

Jacques Toubon évoque des personnes qui « ont un accès coupé ou difficile aux services publics. » Il avance le chiffre de « 20 à 25 % de personnes dans l’impossibilité d’accéder numériquement aux services. » Il propose de « tenir la main de ces personnes, au sens propre. »

Jacques Toubon prend deux exemples concrets : un homme rayé de Pôle Emploi car il habite en zone blanche et ne reçoit pas les mails et une dame qui n'a pas pu rectifier son compte pénibilité dans son dossier retraite. Dans les deux cas, le Défenseur des droits a été saisi.

Pour Jacques Toubon, « la dématérialisation est bien pour ceux qui vivent en zone rurale ou semi-rurale, car elle abolit la distance. » Mais, relève-t-il, « elle crée pour certains une nouvelle distance. » Il estime que 1/4 ou 1/5e de la population n’aura plus accès à égalité aux services publics.  

Le rapport propose également des pistes d’amélioration, comme le maintien d’un canal d’accès papier ou téléphonique et l’accompagnement des usagers en difficulté. Il prend l’exemple des finances publiques, qui accompagnent avec succès dans la télédéclaration.   

Jacques Toubon déplore que « la numérisation ait été faite à marche forcée, c’est-à-dire qu’on avance, mais on laisse tomber des gens sur le bord du chemin. » Pour le Défenseur des droits, c’est une rupture du principe d’égalité devant les services publics.

Partager cet article

Dans la même thématique

Rapport du défenseur des droits : « La numérisation a été faite à marche forcée » selon Jacques Toubon
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le