Le sort de la réforme des retraites est désormais entre les mains de François Bayrou. Après une semaine de négociations, les socialistes continuent de réclamer le gel du décalage de l’âge légal de départ avant de s’engager sur un accord de non-censure du gouvernement, mais la droite refuse d’en entendre parler. Les discussions avec le PS et l’exécutif pourraient se poursuivre mardi.
Rassemblements après le décès de Jean-Marie Le Pen : « Je trouve nul de se réjouir de la mort d’un homme », déclare Jérôme Guedj
Par Théodore Azouze
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Des rassemblements spontanés pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen. Plusieurs centaines de manifestants se sont réunies mardi soir à Paris, Lyon, Strasbourg ou Marseille après le décès du cofondateur du Front national à l’âge de 96 ans. « Je trouve nul de se réjouir de la mort d’un homme », a réagi le porte-parole du Parti socialiste Jérôme Guedj, invité ce mercredi dans la matinale de Public Sénat. « Il faut une certaine grandeur d’âme pour être capable de ne pas se réjouir de la mort d’un homme, quel qu’il soit », a-t-il ajouté.
Une partie de l’extrême-gauche, comme le Nouveau parti anticapitaliste, avait appelé à rejoindre des « apéros » pour fêter l’événement. Une position qui n’est pas partagée par l’ensemble des représentants du Nouveau Front populaire. « Ça ne me choque pas », a ainsi estimé la cheffe du groupe de la France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, ce mercredi sur RTL. « Personne ne danse sur un cadavre, il faut arrêter de dire n’importe quoi ».
Jean-Marie Le Pen, « pas un enfant de chœur », selon Jérôme Guedj
Jérôme Guedj rappelle que son combat contre Jean-Marie Le Pen a été « une matrice de son engagement politique ». L’ancien candidat à l’élection présidentielle a constitué pour le député de l’Essonne « un adversaire politique, parfois même un ennemi ». « Ça fait remonter tous les combats qu’on a menés politiquement [et] presque culturellement sur le rapport à la politique. […] Racisme, antisémitisme, colonialisme : on est dans une forme de l’ADN de l’extrême-droite », a-t-il résumé.
Après l’annonce de la disparition de Jean-Marie Le Pen, l’Élysée s’est limité à un sobre communiqué de presse prenant acte de sa mort. La déclaration du nouveau Premier ministre, François Bayrou, a en revanche suscité l’indignation d’une partie de l’opposition. « Au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond, Jean-Marie Le Pen aura été une figure de la vie politique française. On savait, en le combattant, quel combattant il était », a affirmé le locataire de Matignon sur le réseau social X.
Des propos jugés « lunaires, hallucinants » par Jérôme Guedj. « Je trouve nul aussi d’édulcorer le parcours de Jean-Marie Le Pen », souligne le socialiste. « Ce n’est pas une grande figure de la vie politique. […] C’est une vingtaine de condamnations pour contestation de crimes contre l’humanité, incitation à la haine raciale. Ce n’est pas un enfant de chœur. »