Voici des réactions politiques vendredi matin au résultat des élections législatives britanniques anticipées, au cours desquelles les conservateurs ont perdu leur majorité absolue:
- Jean-Luc Mélenchon, candidat La France insoumise à la présidentielle : "Mme May, elle est allée devant les urnes quand elle a eu l'intention d'appliquer une autre politique que celle pour laquelle son parti a été élu, c'est à son honneur. Leçon numéro deux et non la moins intéressante, c'est le score de M. (Jeremy) Corbyn (le chef des travaillistes), qui va avoir gagné vingt ou trente sièges après qu'on l'a traité de diplodocus, de tout, ce qu'on m'a fait à moi multiplié par deux. Et les électeurs anglais lui ont donné une force et une puissance que je m'espère ce dimanche". (BFM TV)
- Alexis Corbière, porte-parole de La France insoumise: "Je me félicite de la progression de Jeremy Corbyn parce qu'il a mené une belle campagne (...) axée sur des questions sociales. Sa campagne s'est inspirée de ce qu'on a fait à l'élection présidentielle (La France insoumise). Je le dis parce qu'il l'a dit lui-même. Par exemple on avait fait ce jeu vidéo Fiscal Combat, ils ont fait eux aussi un jeu vidéo. (...) Donc Jeremy Corbyn s'est inspiré, me semble-t-il. Et je crois que c'est à la source du progrès qu'il réalise". (France Info)
- Juliette Méadel (PS), ancienne secrétaire d’État aux victimes: "Theresa May n'a plus les coudées franches, ce qui pour les Français n'est pas mauvais, parce que je ne vois pas une situation où l'Angleterre sortirait renforcée de ce Brexit. Et si l’Angleterre sort affaiblie du Brexit, la France a quelque chose à en tirer. Nous avons nous l'occasion d'attirer par exemple la place financière (...) Deuxièmement, sur le plan politique maintenant: je trouve que c'est bien que l'opinion publique voie ce qu'il peut en coûter à un pays de sortir de l'Europe". (LCP)
- Jean-Paul Delevoye, président de la commission d’investiture de République en Marche pour les législatives: "il y a peut-être eu une preuve d’arrogance. La preuve en est la décontraction avec laquelle elle (Theresa May) a abordé cette campagne, elle n’a pas fait campagne, elle a refusé un débat, M. Corbyn a fait exactement le contraire, donc ça c’est une première leçon. (...) La seconde leçon, qui est importante pour l’Europe, est-ce que c'est un message qu’adressent les Britanniques, et notamment les jeunes, de dire nous ne voulons pas d’un Brexit dur?". (CNews)