Voici des réactions politiques à la destruction par un incendie du camp de Grande-Synthe, qui comptait 1.500 migrants, principalement des Kurdes irakiens:
- Marine Le Pen, présidente du Front national, candidate à la présidentielle: "L'incendie géant du campement de migrants de Grande-Synthe, causé par des bagarres entre migrants, est le signe du grand chaos migratoire qui bouscule notre pays depuis des années. (...) Ce chaos doit cesser. L'ensemble des campements de migrants seront démantelés après mon élection si les Français m'élisent à la tête de l'Etat. Les clandestins et les déboutés du droit d'asile seront reconduits à la frontière. Les demandes d'asile ne seront plus étudiées en France, mais dans nos consulats et nos ambassades dans les pays d'origine ou à leurs limites. Nous réduirons drastiquement l'asile. Nos frontières nationales seront immédiatement rétablies. Pour l'heure, nous veillerons à ce que les migrants du campement de Grande-Synthe ne soient pas relocalisés dans des communes françaises comme ce fut déjà massivement le cas ces dernières années" (communiqué)
Le camp de Grande-Synthe en cendres
AFP
- François Fillon, candidat Les Républicains à la présidentielle: "Ca montre que le démantèlement de Calais n'était pas suffisant, que la construction de camps n'est pas la solution, parce qu'elle amène sans cesse de nouvelles vagues de migrants et que la seule solution c'est le contrôle aux frontières, c'est le retour chez eux des migrants qui n'ont pas le droit au droit d'asile et c'est l'accueil de ceux qui ont le droit à l'asile politique" (sur France 2)
- Richard Ferrand, secrétaire général de En Marche!: "On ne fait pas de 'politicaillerie' sur des faits divers qui auraient pu tourner très tragiquement pour des vies humaines. La vérité est que ce sont là beaucoup de personnes qui veulent aller vers la Grande-Bretagne et nous avons la conviction qu'à l'occasion des discussions qui vont s'ouvrir sur le Brexit, il va bien falloir reprendre la discussion avec la Grande-Bretagne sur la situation qui nous est faite d'être en quelque sorte les gardes-frontières de ce pays" (sur LCI)
- Philippe Poutou, candidat NPA à la présidentielle: "Nous on préconise l'accueil des migrants, de tous les migrants, dans des conditions décentes. On sait qu'il y a largement les moyens de faire ça. (...) Cette sorte de xénophobie ambiante est exécrable. (...) Il faut arriver à affirmer une solidarité fondamentale entre les peuples" (sur CNews)
- Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière à la présidentielle : "La politique menée par François Hollande pendant cinq ans en matière d'immigration a été criminelle et honteuse. (...) Chaque semaine, on compte plusieurs centaines de morts en Méditerranée. Parce qu'on érige des frontières. (...) Je pense que ces hommes et ces femmes sont des survivants quand ils ont réussi à mettre le pied sur le continent européen, et que la moindre des choses, c'est d'arrêter de les traquer, de les enfermer dans des camps infâmes. (...) Quand j'entends dire qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde, ça me met très en colère. Cette misère, elle est fabriquée au Moyen-Orient par des bombes, par des manœuvres incroyables." (sur franceinfo)
- Jean-Luc Mélenchon: "C'est affreux! Je ne sais pas quelle est la cause de cette destruction mais le camp de Grande-Synthe était en quelque sorte l'honneur dans notre pays puisque c'était un élu local et son équipe qui, avec une bienveillance extraordinaire, avaient donné une image de la France dont on était fier. Que s'est-il passé, comment en est-on arrivé là ? J'imagine à quel point tous ces pauvres gens doivent être désemparés et il faut évidemment leur dire beaucoup de notre solidarité et s'il faut un coup de main, je suis prêt à le faire, je ne sais pas lequel mais je suis prêt à donner un coup de main".
Les hausses d’impôt ciblées sur les grandes entreprises et les plus fortunés, annoncées par Michel Barnier, continuent de diviser la majorité relative. Frondeur en chef, Gérard Darmanin continue de profiter de sa liberté retrouvée en jouant sa propre partition, au risque d’affaiblir le premier ministre. Tous ne ferment pourtant pas la porte à la hausse de la fiscalité.
Le Premier ministre a indiqué que la réforme constitutionnelle sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, élément déclencheur des violences dans l’archipel, « ne sera pas soumise » au Congrès. Si cette annonce a soulevé la colère de certains membres du camp présidentiel, de nombreux élus, indépendantistes ou loyalistes, saluent la volonté d’apaisement affichée par le nouveau gouvernement.
Les sénateurs Les Républicains vont publier une tribune en soutien à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, après la polémique sur l’Etat de droit qui ne serait « pas intangible, ni sacré ». Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, l’a co-signée. Pour lui, l’Etat de droit « n’est pas immuable » et « l’expression populaire peut le faire évoluer ».
Depuis un forum à Berlin, Emmanuel Macron a estimé mercredi qu’une « taxation exceptionnelle sur les sociétés », telle qu’annoncée par le gouvernement de Michel Barnier, était « bien comprise par les grandes entreprises » mais qu’elle devait être « limitée ». La veille, Michel Barnier avait annoncé aux députés, lors de son discours de politique générale, qu’une participation serait demandée aux « grandes entreprises qui réalisent des profits importants » et aux « Français les plus fortunés », au nom de la « justice fiscale ». Cette taxation exceptionnelle a été confirmée par le Premier ministre au Sénat, ce mercredi. A la sortie du discours de politique générale, le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard reste prudent. « On verra le montant et l’orientation de cette mesure. Mais une taxation sur les superprofits, c’est quelque chose qu’on a portée et qu’on continue à porter. Que de temps perdu pour se rendre compte qu’on avait besoin d’un peu de justice fiscale », a-t-il regretté sur le plateau de Public Sénat. A ses côtés, la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman s’interroge sur le rôle joué par Emmanuel Macron en cette période inédite. « Ce qui est étonnant, c’est que le Président donne son avis sur un débat qui doit se dérouler entre le gouvernement et le Parlement. Ce serait bien qu’il ne commente pas chaque mesures qui n’ont pas été encore votées d’ailleurs et qui laisse le Parlement faire son travail ».