François Bayrou écarte une suspension de la réforme des retraites
A quelques heures du discours de politique générale, le premier ministre a commencé à donner ses arbitrages aux présidents des groupes du socle commun.
Par Théodore Azouze
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La configuration politique est-elle vraiment figée ? À l’issue du Conseil des ministres ce mercredi matin, Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement démissionnaire de Michel Barnier, a assuré qu’Emmanuel Macron continuait à « écouter » et « tendre la main » aux différentes forces politiques.
L’objectif toujours affiché, après la session de consultations des chefs de partis organisée mardi à l’Élysée ? « Trouver celles et ceux qui sont prêts à servir dans le sens de l’intérêt général, au-delà de leurs appartenances partisanes et à condition qu’ils soient prêts au compromis », a précisé Maud Bregeon. Lors de cette réunion, le président de la République avait émis le souhait de nommer un nouveau Premier ministre d’ici à jeudi.
Durant ce rendez-vous multipartite, les différents partis d’opposition présents, notamment à gauche, ainsi que les Républicains, avaient chacun posé leurs lignes rouges pour sortir de la crise politique. « Le président de la République a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui et qu’il restait donc désormais à savoir si certains étaient prêts à élargir ce socle ou à s’accorder sur un principe de non-censure », a ainsi rapporté Maud Bregeon après le Conseil des ministres.
Comme lors de son allocution présidentielle télévisée la semaine dernière, Michel Barnier, lui, a de nouveau été « remercié » par Emmanuel Macron pour « le travail » mené avec son gouvernement ces derniers mois. Dorénavant, « dans le contexte qui est le nôtre, le pays n’a ni le luxe de l’instabilité, ni celui de l’immobilisme », a commenté Maud Bregeon, sans pouvoir donner davantage d’informations sur le délai à attendre avant la nomination d’un nouveau Premier ministre.
Ce Conseil des ministres avait aussi pour ordre du jour de présenter la loi de finances spéciale bientôt soumise au Parlement afin d’assurer la continuité des services de l’État et des organismes de Sécurité sociale, faute de budgets adoptés.
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