Reconstitution de ligues dissoutes: deux figures de l’ultra-droite condamnées
Deux figures de l'ultra-droite, Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, ont été condamnées mercredi à Lyon pour avoir reconstitué ou...

Reconstitution de ligues dissoutes: deux figures de l’ultra-droite condamnées

Deux figures de l'ultra-droite, Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, ont été condamnées mercredi à Lyon pour avoir reconstitué ou...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Deux figures de l'ultra-droite, Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, ont été condamnées mercredi à Lyon pour avoir reconstitué ou maintenu deux organisations dissoutes après la mort de Clément Méric il y a cinq ans.

Tandis que six mois de prison avec sursis avaient été requis à l'audience le 4 juin devant le tribunal correctionnel, les deux nationalistes ont été condamnés à des jours-amende - 80 jours-amende à 50 euros pour le premier et 30 pour le second -. A défaut de paiement, ils devront effectuer leur peine en prison.

Même s'il se réserve la possibilité de faire appel, Alexandre Gabriac a estimé cette condamnation "légère", signe, selon lui, que "la justice n'avait pas d'élément" contre eux.

L'Œuvre française (OF) et les Jeunesses nationalistes (JN) ont été dissoutes par décrets le 25 juillet 2013, quelques semaines après le décès à Paris du militant d'extrême gauche Clément Méric, lors d'une bagarre avec des militants proches d'un autre groupuscule d'extrême droite, Troisième Voie, également dissous.

Yvan Benedetti, 53 ans, avait pris la tête de L'Œuvre française - mouvement pétainiste fondé en 1968 - en 2012, après avoir été exclu du Front national - dont il était conseiller municipal à Vénissieux (Rhône) - pour s'être qualifié lui-même "d'antisioniste, antisémite et antijuif".

Elu conseiller régional FN en Rhône-Alpes en 2010, Alexandre Gabriac, 27 ans, avait fondé les JN après son exclusion du parti frontiste pour une photo sur laquelle il faisait un salut nazi.

Au terme de plusieurs mois d'enquête policière, les deux hommes avaient été mis en examen en 2014, la justice leur reprochant d'avoir poursuivi leurs activités grâce à d'autres organisations situées aux mêmes adresses et de diffuser les mêmes idées sur le site internet jeune-nation.com mentionnant leurs agendas.

A la barre, Alexandre Gabriac avait assuré ne pas se prévaloir comme dirigeant des JN après la dissolution, tandis qu'Yves Benedetti avait revendiqué ne pas respecter les décisions judiciaires quand elles sont illégitimes", se présentant comme le président "envers et contre tout" de L'Œuvre française.

Un recours contre la dissolution des deux organisations doit être prochainement examiné devant la Cour européenne des Droits de l'Homme, a précisé M. Gabriac.

Une victoire devant la haute juridiction "invaliderait la condamnation" prononcée mercredi par le tribunal lyonnais, a-t-il ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le

Reconstitution de ligues dissoutes: deux figures de l’ultra-droite condamnées
2min

Politique

Education nationale : « Je suis malheureux de l’instabilité ministérielle », déclare Jean-Michel Blanquer

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».

Le